Les marchés actions européens ont terminé la semaine à proximité de l'équilibre. L'annonce d'un relèvement des réserves obligatoires des banques en Chine pour empêcher une surchauffe de l'économie a pesé sur la tendance. Du coup, la hausse supérieure aux attentes de la confiance du consommateur aux Etats-Unis n'a pas eu d'impact sur les indices. Malgré cette séance atone, les Bourses européennes ont aligné leur seconde semaine de hausse consécutive. Le CAC 40 a gagné 2,85% en cinq séances. Ce vendredi, il clôture sur un repli de 0,02% à 3857,35 pts. L'Eurotop 100 a gagné 0,18% à 2243 points.
TomTom s'est emparé de la première place du palmarès des hausses de l'AEX, l'indice de référence néerlandais, avec un gain de 7,52% à 7,895 euros. Le titre a été sous l'influence positive d'UBS qui a relevé sa recommandation de Neutre à Achat et son objectif de cours de 6,50 euros à 9,50 euros. Le bureau d'études motive sa décision par une activité de ventes d'assistants de navigation personnels, soit les deux tiers du chiffre d'affaires, qui résiste mieux que prévu. De plus, les nouvelles sources de revenu du groupe à marge élevée gagnent en importance.
A Paris, Michelin (+1,60% à 54,49 euros) a terminé à la deuxième place du CAC 40. Le fabricant de pneumatiques a annoncé ce matin une augmentation de 5% en moyenne du prix des pneus pour les poids lourds afin de refléter la hausse du coût des matières premières. Ces augmentations de prix, qui seront réalisées entre le 1er décembre 2010 et le 1er janvier 2011, sont une bonne nouvelle pour les investisseurs. Le titre a baissé de 20% après l'annonce de l'augmentation de capital et la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre.
De son côté, Valeo ( +1,35% à 43,81 euros) a bénéficié du relèvement de la perspective de sa note de crédit Ba1 de « stable » à « positive » par Moody's. L'agence de notation a justifié sa décision par l'amélioration significative de la performance opérationnelle de Valeo au cours du premier semestre par rapport à l'année dernière grâce l'augmentation des volumes de véhicules produits, mais aussi par sa nouvelle structure de coût.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle française a baissé de 0,8% en octobre par rapport à septembre, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 0,3%. Elle avait reculé de 0,1% en septembre. La production de l'industrie manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, a également baissé de 0,8%. Au cours des trois derniers mois, la production a augmenté dans l'industrie manufacturière (+0,6 %) et est stable dans l'ensemble de l'industrie (+0,1 %).
Les Etats-Unis ont enregistré un déficit commercial de 38,70 milliards de dollars en octobre, bien inférieur au consensus Reuters de -43,6 milliards de dollars. Le chiffre de septembre a été révisé de - 44 à - 44,6 milliards de dollars.
Les prix des importations, hors pétrole, ont augmenté de 0,8% en novembre, après +0,3% en octobre.
L'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan pour décembre a progressé à 74,2 après 71,6 en novembre. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse moins importante à 72,50.
A 17h40, l'euro cote 1,3221 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.