L'économie française devrait croître de 0,6% au dernier trimestre de cette année, selon une deuxième estimation légèrement revue à la hausse publiée mercredi par la Banque de France (BdF).
Dans sa première estimation, publiée le mois dernier, la BdF tablait sur une croissance de 0,5%.
Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,2% au premier trimestre, 0,7% au deuxième puis 0,4% au troisième.
L'Institut national de la statistique (Insee) s'attendait de son côté fin septembre à une nouvelle augmentation de 0,4% au dernier trimestre, ce qui porterait la croissance de l'année 2010 à 1,6%, soit juste au-dessus de la prévision officielle du gouvernement, arrêtée à 1,5%.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé dès la mi-novembre s'attendre "pour le quatrième (trimestre) une meilleure performance qu'au troisième, nonobstant les mouvements sociaux qui ont évidemment affecté l'activité économique".
La prévision pour 2010 est conforme à celle des principaux instituts de conjoncture français et internationaux. En revanche, la France table sur une croissance de 2% en 2011 puis de 2,5% en 2012, des prévisions jugées trop optimistes par la plupart des économistes.
La prévision de la Banque de France prend en compte ses indicateurs du climat des affaires dans l'industrie et les services, publiés conjointement mercredi, qui signalent une accélération de l'activité en novembre.
L'indicateur avancé de la conjoncture industrielle s'est en effet établi à 107 points en novembre contre 104 en octobre (chiffre légèrement révisé à la hausse), soit au-dessus de sa moyenne de long terme (100 points).
Selon la BdF, le taux d'utilisation des capacités de production a sensiblement progressé, tout en demeurant en-deçà de sa moyenne de longue période, tandis que les carnets de commandes se sont étoffés et sont même considérés comme supérieurs à leur niveau normal.
Quant aux stocks de produits finis, ils se sont maintenus à un niveau conforme aux attentes.
Les prévisions des industriels "augurent d'une poursuite de la croissance de la production à court terme", souligne la Banque de France.
L'indicateur du climat des affaires dans les services est aussi orienté à la hausse, à 98 points en novembre, soit deux points de plus que le mois précédent.
"L?activité dans les services s?est intensifiée dans tous les secteurs et en particulier dans le travail temporaire" et "les perspectives pour les prochains mois sont orientées vers une poursuite de la croissance", explique la BdF, relevant que les effectifs ont de nouveau progressé sensiblement.