La Bourse de New York a terminé proche de l'équilibre mardi, l'enthousiasme pour le compromis trouvé aux Etats-Unis sur les questions fiscales retombant en fin de séance: le Dow Jones a perdu 0,03% et le Nasdaq a gagné 0,14%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 3,03 points à 11.359,16 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a engrangé 3,57 points à 2.598,49 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,05% (0,63 point) à 1.223,75 points.
Barack Obama a annoncé lundi soir avoir accepté un compromis imposé par les républicains sur la question des impôts. Le projet inclut une prolongation des cadeaux fiscaux de l'ère Bush pour tous les contribuables --y compris les plus aisés -- pendant deux ans, en échange d'un déblocage des allocations chômage.
En réaction, le S&P 500 a touché en début de séance son plus haut niveau depuis septembre 2008, avant de replier sous ses sommets de début novembre. Le Dow Jones a frôlé son plafond du mois dernier. Le Nasdaq est parvenu, lui, à finir à son niveau le plus élevé depuis janvier 2008.
Les indices de Wall Street ont réduit leurs gains au cours de la journée, le Dow Jones passant dans le rouge dans les dernières minutes d'échanges.
"La conférence de presse du président s'est déroulée de manière un peu houleuse", a jugé Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors. "Le marché n'a pas aimé".
Par ailleurs, techniquement, les indices "se heurtent à des seuils de résistance, qu'ils ne parviennent à franchir", a expliqué l'analyste, observant des prises de bénéfices.
Barack Obama a promis devant les journalistes de lutter contre les allègements d'impôts des riches "lorsqu'ils expireront dans deux ans", et a répété son accusation selon laquelle les républicains ont "pris en otage" la classe moyenne en exigeant que les réductions d'impôts profitent aussi aux plus favorisés.
"On ne pouvait pas imaginer que les hommes politiques prennent le risque de refuser de reconduire ces baisses d'impôt: cela aurait produit une pagaille impossible, cela aurait probablement provoqué une baisse importante des marchés boursiers", a jugé de son côté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "Et ce n'est pas définitif, il faut que ce soit accepté par la base des démocrates, qui sont encore majoritaires au Sénat. C'est aussi peut être pour cela que la réaction des marchés n'est pas plus positive".
Valeur du jour, Citigroup a bondi de 3,82% à 4,62 dollars. Le Trésor américain a soldé lundi sa participation dans la banque en vendant ses dernières actions ordinaires au prix unitaire de 4,35 dollars, pour un total de 10,5 milliards dollars.
Le groupe diversifié 3M a chuté de 3,10% à 84,19 dollars, pesant sur le Dow Jones. Son PDG, Georges Buckley, a précisé les prévisions de résultats du groupe en 2011 et sa stratégie de développement dans les pays émergents. Il s'attend à une croissance organique de ses ventes comprise entre 5,5% et 7,5%.
Les valeurs technologiques ont été emmenées par Google (+1,52% à 587,14 dollars). Au lendemain du lancement de sa librairie numérique et d'un nouveau téléphone portable, les analystes de Morgan Stanley ont placé le titre dans la liste de leurs valeurs préférées, et relevé leur objectif de cours de 700 à 730 dollars.
Les valeurs de l'énergie ont été recherchées alors que le baril de brut a dépassé 90 dollars à New York pour la première fois en deux ans. Le pétrolier ExxonMobil est monté de 0,21% et Chevron de 1,59%.
Le secteur a été animé par une acquisition dans la distribution de gaz: AGL Resources (-5,79% à 34,98 dollars) va racheter Nicor (+4,34% à 48,79 dollars) pour 2,4 milliards de dollars.
Le marché obligataire a plongé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,169% contre 2,941% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,426% contre 4,250% la veille.