La Bourse de Paris a gagné mardi 1,63%, lui permettant de franchir à nouveau les 3.800 points, dans un marché qui anticipe la fin des turbulences en Irlande avec l'adoption par Dublin de son budget d'austérité et salue la prolongation des réductions d'impôts aux Etats-Unis.
A la clôture, l'indice vedette repassait au-dessus des 3.800 points, pour la première fois depuis que la situation de l'Irlande a commencé à effrayer les marchés il y a deux semaines.
Le CAC 40 s'est adjugé 61,27 points pour s'inscrire à 3.810,50 points dans un volume d'échanges de 3,82 milliards d'euros.
Sur les autres marchés européens les indices étaient également orientés à la hausse: le Dax a gagné 0,68% et le Footsie +0,66%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 1,18% à 2.802,68 points.
Outre l'apaisement sur le front de l'Irlande, le marché a été sensible à l'annonce d'une prolongation des cadeaux fiscaux aux Etats-Unis qui devrait soutenir la croissance outre-Atlantique.
Un certain répit sur le front europeen s'est dessiné mardi alors que le marché veut croire à l'adoption très prochaine du budget d'austérité en Irlande ce qui permettra d'envisager une baisse des tensions en Europe, a indiqué Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. Le vote du budget a debuté mardi à Dublin.
A cela s'est ajoutée une bonne nouvelle venant des Etats-Unis avec la prolongation des cadeaux fiscaux mis en place pendant l'ère Bush et qui ont le mérite de pouvoir doper la consommation outre-Atlantique.
Signe d'un relatif regain de confiance, les grandes banques françaises se sont redressées: BNP Paribas a progressé de 2,28% à 49,28 euros, Société Générale de 0,83% à 38,90 euros et Crédit Agricole de 0,90% à 10,04 euros.
En revanche Natixis et Dexia, plus volatiles du fait de leur faible valorisation, ont perdu respectivement -0,46% à 3,67 euros et -0,54% à 2,93 euros.
Alstom (+4,51% à 34,08 euros) a affiché la plus forte hausse du CAC 40 après un accord dans les chemins de fer chinois qui va lui permettre de participer au développement du transport ferroviaire dans ce pays.
Orpéa a cédé 3,39% à 34,3 euros, pénalisé par des arbitrages dans le sillage d'une émission d'obligations convertibles en actions (Oceane).
Le secteur de la construction a été bien orienté, emmené par Saint-Gobain (+4,64% à 38,59 euros) qui a profité des bons résultats du britannique Wolseley. Dans son sillage, Imerys a pris 4,35% à 49,58 euros et Lafarge 3,49% à 45,96 euros.
Hermès a continué à lâcher du terrain (-1,67% à 147,3 euros). L'hostilité de la famille Hermès à l'égard de LVMH a pesé sur le titre. Mardi les héritiers ont demandé à l'AMF d'être dispensés de lancer une OPA sur la totalité du capital du maroquinier de luxe.