Les marchés actions ont clôturé à proximité de l'équilibre. Ils ont finalement bien résisté à la publication de chiffres de l'emploi décevants aux Etats-Unis. Seulement 39 000 emplois ont été créés le mois dernier contre 140 000 attendus par le marché. De plus, le taux de chômage a progressé de 9,6% à 9,8% entre octobre et novembre alors qu'une stabilité était attendue. Les valeurs technologiques se sont distinguées à la hausse à Paris. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,09% à 3750,55 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,12% à 2296,55 points.
A Londres, Rio Tinto a progressé de 0,36% à 4431 pence. Les investisseurs n'ont donc pas réagi à l'accord signé entre le producteur anglo-australien de minerai de fer et le chinois Chinalco. Malgré des relations particulièrement tendues l'an dernier, les deux groupes vont former une coentreprise dont ils détiendront respectivement 49% et 51% pour explorer des gisements de minerai de fer en Chine. Cette alliance n'est pas une première. En mars dernier, ils se sont unis pour développer un projet minier majeur en Guinée.
A Paris, STMicroelectronics (+ 7,07% à 7,454 euros) a enregistré les gains les plus importants parmi les valeurs de l'indice CAC 40. Une semaine après avoir rejoint la liste des valeurs préférées de Cheuvreux, un autre broker dont les recommandations font autorité a distingué le fabricant de semi-conducteurs : Exane. Ce dernier a relevé sa recommandation de Neutre à Surperformance avec un nouvel objectif de cours de 13,6 dollars. Celui-ci a été relevé de 53% !
En hausse de 3,39% à 52,17 euros, Arkema a affiché l'une des plus fortes du SBF 120, dopé par deux brokers. Morgan Stanley a relevé son objectif de cours de 55 à 62 euros sur le groupe de chimie tout en réitérant sa recommandation Surpondérer. Le broker considère Arkema comme son groupe préféré dans le secteur en raison de la croissance supérieure aux attentes des ventes et de l'amélioration des marges. Il a relevé sa prévision de bénéfice par action de 20%, soit nettement au-dessus du consensus pour 2011-2012.
Les chiffres macroéconomiques
En octobre 2010, par rapport à septembre 2010, le volume des ventes du commerce de détail a augmenté de 0,5% dans la zone euro. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une progression de seulement 0,2%. Les ventes ont augmenté de 1,8% sur un an.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) composite, c'est-à-dire prenant en compte les secteurs des services et manufacturier, a légèrement été révisé à la hausse par rapport à l'estimation flash, à 55,5 en novembre, a annoncé Markit. Il avait été annoncé à 55,4 en flash et s'élevait à 53,8 en octobre. Il s'agit d'un plus haut de 3 mois. Cet indice est considéré comme un bon indicateur pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. L'indice PMI pour les services est ressorti à 55,4 en novembre, à comparer avec 55,2 en flash et 53,3 en octobre.
Les commandes à l'industrie ont reculé de 0,9% au mois d'octobre à 420 milliards de dollars. En septembre, ce chiffre avait progressé de 3% (contre 2,1% en première estimation). Les économistes interrogés par Reuters attendaient une baisse de 1% en octobre.
L'indice ISM des services, qui mesure la croissance de l'activité dans ce secteur, a progressé à 55,0 en novembre contre 54,3 en octobre. Les analystes interrogés par Reuters attendaient un chiffre de 57,2 en moyenne.
Les créations d'emplois se sont élevées à 39 000 au mois de novembre contre 140 000 attendu par le marché. En octobre, les créations d'emplois s'étaient chiffrées à 172 000 contre 151 000 en première estimation. Le taux de chômage est ressorti à 9,8% contre 9,6% attendu par les investisseurs.
A la clôture, l'euro cote 1,3373 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.