La Bourse de Paris a terminé jeudi sur une nette hausse, encouragée par une statistique immobilière américaine et satisfaite des mesures prises par la BCE pour calmer les marchés.
A la clôture, l'indice vedette a gagné 2,12%, sa deuxième hausse significative d'affilée, pour s'inscrire nettement au-dessus des 3.700 à 3.747,04 points, dans un volume d'échanges conséquent avec près de 5 milliards d'euros traités.
La cote retrouve ainsi ses niveaux d'avant l'annonce du plan d'aide à l'Irlande qui avait crée une tourmente sur les marchés en faisant craindre des risques de contagion à d'autres pays de la zone euro.
Les autres places européennes ont également enregistré de belles performances: à Londres, le Footsie a gagné 2,22% et le Dax à Francfort a pris 1,32%. L'Eurostoxx s'est adjugé 2,19% à 2.781,39 points.
La séance a été agitée jeudi. Après une matinée calme, les annonces se sont accélérées en début d'après-midi avec en parallèle celle des statistiques hebdomadaires sur l'emploi américain et le très attendu discours du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet.
Tiraillée entre ces deux événements, la Bourse a baissé dans un premier temps, déçue par une remontée des demandes d'allocations chômage aux Etats-Unis et faisant passer au second plan les mesures de la BCE prises pour relâcher les tensions sur les marchés.
Mais une statistique immobilière américaine encourageante a redonné des couleurs à la cote alors que les annonces de la BCE étaient plus amplement saluées par les investisseurs.
"L'intervention de Jean-Claude Trichet a montré que la BCE compte véritablement agir pour calmer les marchés", a estimé Arnaud de Champvallier directeur de la gestion chez Turgot Asset Managment.
"Cette attitude déterminée a plu aux marchés, même si sur le fond quelques déceptions demeurent", a-t-il ajouté.
La BCE a décidé de laisser son dispositif de mesures exceptionnelles inchangé, refusant toutefois d'aller au-delà comme le réclamaient les marchés.
Les bancaires, toujours en première ligne car concernées par les tensions dans la zone euro, ont profité d'un regain de confiance des investisseurs, comme Société Générale (+4,54% à 39,01 euros), BNP Paribas (+3,17% à 48,02 euros), Crédit Agricole (2,84% à 10,11 euros).
Parmi les valeurs phares de la journée, on note Hermès qui a gagné 5,29% à 166,05 euros. Les investisseurs jugent probable une nouvelle montée de LVMH au capital, à la veille d'une réunion du conseil des héritiers de la famille.
Egalement en hausse Rexel (+5,38% à 15,95 euros), le marché saluant le relèvement des objectifs annuels du groupe et son développement en Suisse.
Dopé par un contrat de près de 908 millions de dollars en Algérie, Technip a gagné 4,88% à 64,93 euros.
Seules deux valeurs du CAC 40 n'ont pas su profiter de la hausse: EDF (-1,97% à 31,3 euros) et Vallourec (-0,65% à 73,65 euros).