Les marchés actions ont vivement progressé, soutenus par la hausse inattendue des ventes de logements anciens aux Etats-Unis et des rumeurs selon lesquelles la BCE procédait à des rachats d'obligations souveraines de l'Irlande et du Portugal. Les indices auraient également profité des déclarations de Jean-Claude Trichet, le président de la BCE indiquant qu'il n'avait jamais dit quel était le plafond de son programme de rachat d'obligations. Dans le sillage des actions, l'euro a rebondi à 1,3227 dollar. Le CAC 40 a gagné 2,12% à 3747,04 pts. L'Eurotop 100 a gagné 1,52% à 2299,25 pts.
A la Bourse de Londres, TUI Travel a bondi de plus de 7% à 229,50 pence, soutenu par la hausse 11% de son résultat opérationnel annuel. Le groupe a bénéficié de synergies et du retournement positif de certaines activités. Le groupe de tourisme a réalisé un bénéfice d'exploitation sous-jacent de 447 millions de livres pour son exercice 2009-2010 clos fin septembre. Le consensus réalisé par Thomson Reuters tablait en moyenne sur un profit opérationnel de 438,5 millions de livres.
En hausse de 4,88% à 64,93 euros, Technip a signé la plus forte progression du CAC 40, soutenu par le gain d'un contrat majeur dans le raffinage en Algérie. La société française de services pétroliers a remporté auprès du groupe public pétrolier algérien Sonatrach un contrat de réhabilitation et de modernisation de la raffinerie d'Alger. Ce projet clé en main d'une durée de 38 mois et d'un montant forfaitaire d'environ 67,9 milliards de dinars algériens, soit 908 millions de dollars, prévoit la réalisation complète de l'ouvrage.
Goldman Sachs plus influent que Standard & Poor's ? C'est en tout le point des vue des investisseurs concernant CGG Veritas. Le titre du spécialiste français de la recherche sismique destinée à l'industrie pétrolière a bondi en effet de près de 7% à 19,955 euros, dopé par la décision de la très puissante banque d'affaires américaine de relever sa recommandation sur le titre de Vendre à Achat dans le cadre d'une étude positive sur le secteur. En parallèle, Standard & Poor's a pourtant dégradé à "Négative" sa perspective sur la note de la dette de long terme "BB-" du groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux de chômage au sens du BIT (Bureau international du travail) s'est établi à 9,7% de la population active en France, y compris Dom, au troisième trimestre 2010. Il est stable par rapport au deuxième trimestre. Pour la France métropolitaine, le taux de chômage est resté stable à 9,3% par rapport au deuxième trimestre. 2,6 millions de personnes sont sans emploi.
Au cours du troisième trimestre 2010, le PIB de la zone euro a augmenté de 0,4% et celui de l'Union européenne de 0,5% par rapport au trimestre précédent, a confirmé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Au cours du deuxième trimestre 2010, le taux de croissance avait été de +1% dans les deux zones. En comparaison avec le troisième trimestre 2009, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 1,9% dans la zone euro et de 2,2% dans l'Union européenne, après +2% dans les deux zones au trimestre précédent.
En octobre 2010 par rapport à septembre 2010, l'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,4% dans la zone euro. En septembre 2010, les prix avaient cr- de 0,3%. En octobre 2010 comparé à octobre 2009, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 4,4%. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de seulement 0,3% sur un mois et de 4,3% sur un an.
Aux Etats-Unis, l'indice des promesses de ventes a progressé de 10,4% à 89,3. Les analystes attendaient un recul de 0,5%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont atteint 436 000 la semaine dernière contre 425 000 attendu par le marché. La semaine précédente, elles s'étaient élevées à 410 000.
A la clôture de la Bourse de Paris, l'euro cote 1,3225 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.