(AOF / Funds) - "L'Argentine a brillé cette année dans la classe d'actifs de la dette émergente, surperformant largement le Venezuela dans le groupe de pairs latino-américain à bêta élevé. Son parcours n'est pas totalement surprenant puisqu'en début d'année, les valorisations impliquaient une probabilité de défaillance nettement supérieure à ce que la situation budgétaire relativement saine laissait espérer, et compte tenu des efforts publics destinés à permettre à l'Argentine de revenir sur les marchés internationaux des capitaux", relève Amundi.
"Le rebond déclenché par le décès soudain de l'ancien Président Nestor Kirchner le mois dernier souligne le fait qu'en dépit de la forte appétence pour les actifs argentins depuis le début de l'année, de sérieux doutes persistaient concernant la viabilité des politiques publiques actuelles."
"En effet, la réélection (crainte par les marchés) de Nestor Kirchner aux fonctions de président d'Argentine aurait sérieusement compromis les chances d'adoption d'une politique moins interventionniste sur les cours boursiers et d'une plus grande transparence dans les politiques et statistiques officielles. Avec la disparition de Nestor Kirchner, les élections présidentielles d'octobre 2011 pourraient marquer la fin de la présidence de son épouse Cristina et de l'ère du couple Kirchner."
"La cote de popularité de Cristina Kirchner a progressé après le décès de son époux. Un sondage révèle que l'image positive de la présidente est passée de 36% en octobre à 56% en novembre, ce qui pourrait l'inciter à briguer un second mandat. Lorsque son époux était encore de ce monde, la plupart des analyses pensaient qu'il se représenterait, d'autant plus qu'il avait conservé son influence dans le gouvernement actuel alors qu'il n'en faisait pas officiellement partie. La décision de Cristina Kirchner de se représenter pourrait toutefois se heurter à quelques obstacles au sein de son propre parti."
"Ancien vice-président de l'Argentine lors de la présidence de Nestor Kirchner et actuel gouverneur en vogue de la Province de Buenos Aires, Daniel Scioli est considéré comme un candidat prometteur du parti péroniste. Les primaires pourraient faciliter le choix des candidats du parti, mais comme elles ont récemment été réformées et que leur cadre juridique n'est pas encore finalisé, elles risquent de ne pas être organisées du tout. Quelle que soit la méthode employée pour le sélectionner, le candidat du parti péroniste devra être suffisamment compétitif pour faire face à une opposition ragaillardie après des années de popularité décroissante du couple Kirchner."
"Actuel vice-président et membre éminent du parti d'opposition centre-gauche Uni