Les marchés européens continuent à la mi-séance à osciller entre hausse et baisse dans l'attente de l'ouverture de Wall Street. Les tentations de procéder à des rachats à bon compte restent limitées par les craintes d'une contagion de la crise de la dette irlandaise à d'autres pays de la zone euro. Les investisseurs attendent la publication de données macro-économiques qui accompagneront l'ouverture des marchés américains. Vers 12h15, les indices CAC 40 et FTSE Eurotop 100 évoluent respectivement en hausse de 0,07% à 3 639,33 points et de 0,11% à 2 233,85 points.
ThyssenKrupp cède 2% à 28,98 euros à la Bourse de Francfort malgré des résultats annuels supérieurs aux attentes et des perspectives encourageantes. Le premier sidérurgiste allemand a dégagé à l'issue de la période de 12 mois close fin septembre un bénéfice net de 824 millions d'euros contre une perte de 1,86 milliard un an plus tôt. Ce chiffre dépasse la prévision de 752,4 millions de dollars du consensus Bloomberg. Le groupe a été soutenu notamment par ses mesures de réduction des coûts, la résistance de l'économie allemande et la vigueur de ses exportations.
Le titre Rémy Cointreau enregistre aujourd'hui l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, avec un repli de 2,39% à 50,87 euros. Le marché affiche sa déception après la publication des résultats semestriels pénalisés par la filiale grecque du groupe. Le bénéfice net part du groupe est en effet ressorti à 14,1 millions d'euros au titre du premier semestre clos le 30 septembre, en baisse de 64,6% par rapport à la même période l'an dernier. Ce recul s'explique notamment par une provision de 45 millions d'euros pour dépréciation de Metaxa, la filiale grecque de Rémy Cointreau.
Capgemini (+ 0,25% à 32,475 euros) et Atos Origin (+ 3,24% à 31,27 euros) sont bien orientées alors que RBS a entamé la couverture des deux ssii avec une recommandation d'Achat. Le bureau d'études explique que le secteur des services informatiques croît (ou décroît) à un rythme double de celui du PIB avec deux trimestres de retard. Etant positif sur les perspectives de l'économie mondiale, il anticipe une amélioration de l'activité des SSII au cours de l'année 2011.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix de production de l'industrie française pour le marché intérieur ont progressé de 0,8 % en octobre (+0,3 % en septembre), indique ce matin l'Insee. Les produits manufacturés se sont renchéris à nouveau (+0,4 % pour septembre et octobre) tandis que les prix de industries extractives, énergie et eau (+3,1 %) ont enregistré la hausse saisonnière des prix du chauffage urbain.
Le taux de chômage en zone euro a atteint 10,1% au mois d'octobre contre 10% en septembre, selon les informations communiquées par Eurostat.
L'inflation de la zone euro en novembre a été estimée à 1,9% sur un an d'après les données communiquées par Eurostat, conformément aux attentes des analystes. Au mois d'octobre, l'inflation s'était déjà élevée à 1,9%.
Aux Etats-Unis, les marchés attendent l'indice S&P-Case/Shiller des prix immobiliers pour septembre à 15h30, l'indice des directeurs d'achat de Chicago pour novembre à 15h45 et l'indice de confiance des consommateurs du Conférence Board pour novembre à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3030 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.