Les marchés actions américains sont attendus en net repli à l'ouverture. Wall Street se montre très inquiet de la dégradation de la situation financière de certains pays de la zone euro. Les investisseurs redoutent également les conséquences du bombardement mardi matin d'une ile sud-coréenne par la Corée du Nord. Au chapitre des bonnes nouvelles, le PIB américain a progressé plus que prévu au troisième trimestre à la faveur des dépenses de consommation et des exportations. A 14h45, les futures sur S&P500 et Nasdaq 100 cèdent respectivement 1,08% à 1185 pts et 0,87% à 2135,75 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance en ordre dispersé, en raison notamment des craintes de contagion de la situation financière de l'Irlande à d'autres pays fragiles de la zone euro. Par ailleurs, le FBI a mené des perquisitions dans les locaux de trois fonds spéculatifs en liaison avec une enquête sur une vaste affaire de d'lit d'initié selon les informations du Wall Street Journal. Le Dow Jones a reculé de 0,22% à 11 178,58 points tandis que le Nasdaq a gagné 0,55% à 2 532,02 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'économie américaine a progressé de 2,5% en taux annualisé au troisième trimestre 2010, contre +2% en première estimation. Au deuxième trimestre, le PIB avait grimpé de 1,7%. Les analystes visaient une croissance de 2,4% au troisième trimestre. La révision à la hausse du PIB s'explique principalement par les dépenses des ménages et les exportations.
Les ventes de logements anciens pour le mois de novembre aux USA seront dévoilées à 16h.
Le compte rendu du comité de politique monétaire de la Fed du 2 et 3 novembre aux Etats-Unis sera publié à 20h.
Les valeurs à suivre
CAMPBELL SOUP
Le spécialiste des soupes Campbell Soup a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes. Au premier trimestre, clos début octobre, le groupe a dégagé un résultat net de 279 millions de dollars, soit 82 cents par action, en recul par rapport aux 304 millions de dollars, soit 87 cents par titre, enregistrés un an plus tôt à la même époque. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 81 cents par action. Le chiffre d'affaires a baissé de 1% à 2,172 milliard de dollars. Wall Street attendait 2,2 milliards de dollars.
HEWLETT-PACKARD
Le groupe d'informatique Hewlett-Packard a relevé ses prévisions 2011 à l'occasion de la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Pour l'exercice clos fin octobre 2011, le groupe vise désormais un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 5,16 et 5,26 dollars pour un chiffre d'affaires situé entre 132 et 133,5 milliards de dollars. Il anticipait auparavant un bénéfice par action situé entre 5,05 et 5,15 dollars pour des ventes comprises entre 131,5 et 133,5 milliards de dollars. Le consensus est de respectivement 5,11 dollars et 132,40 dollars.
MEDTRONIC
Le fabricant américain d'équipements médicaux Medtronic a dévoilé des résultats en net retrait en raison de la forte progression des charges liées à des contentieux. Au deuxième trimestre, clos fin octobre, le groupe a dégagé un bénéfice net de 566 millions de dollars, soit 52 cents par action, contre un bénéfice net de 868 millions de dollars, soit 78 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 82 cents, soit un cent de moins qu'attendu. Le chiffre d'affaires a augmenté de 1,7% à 3,9 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.