Les marchés européens poursuivent leur repli aujourd'hui, toujours sur fond d'inquiétudes concernant la situation financière de l'Irlande et la possibilité d'une contagion de la crise à d'autres économies fragiles de la zone euro. Les tensions entre Corée du Nord et Corée du Sud alimentent également les craintes des investisseurs, effaçant l'effet des bons indicateurs économiques publiés dans la matinée. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 0,45% à 3 801,60 points et de 0,41% à 2 277,37 points.
Zodiac (- 2,20% à 48,76 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, victime de prises de bénéfices après la publication de résultats annuels légèrement supérieurs aux attentes. Avec un gain de près de 65% depuis le début de l'année, l'équipementier pour le secteur aéronautique affiche la sixième plus forte hausse du SBF 120. Le résultat net de Zodiac a reculé de 14,2% à 148,3 millions d'euros. Retraité des effets liés à la cession des activités marine, il est ressorti en hausse de 5,2%.
Air France-KLM (- 1,39% à 13,875 euros) a décidé d'augmenter la capacité d'une partie de sa flotte en supprimant la première classe dans certains de ses appareils au profit de la classe économique, écrit ce matin "La Tribune". La compagnie aérienne a pris cette décision dans le cadre de sa stratégie de croissance rentable afin de réduire les coûts unitaires, la première classe et la classe affaire étant plus coûteuses en espace et en personnel, indique le quotidien. La classe économique a vu sa fréquentation augmenter pendant la crise économique.
Oddo a réitéré sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 74 euros sur Michelin (+ 1,13% à 55,37 euros). Hier, le fabricant de pneumatiques a annoncé de nouvelles hausses de prix sur le marché américain. « Ces hausses de prix étaient attendues compte tenu de la hausse du prix du caoutchouc naturel », observe Oddo. La hausse dans le poids lourd est selon lui « plutôt une bonne nouvelle ». Elle dénote une certaine confiance de la part de Michelin qui avait indiqué fin octobre que c'est dans ce segment que les hausses de prix étaient les plus difficiles à passer.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI flash markit dans l'eurozone s'inscrit à 55,4 au mois de novembre, contre 53,1 attendu par les analystes. En octobre, cet indice s'élevait à 53,8. L'indice PMI manufacturier est ressorti à 55,5 en novembre contre 54,6 en octobre et 54,4 attendu par les analystes. Enfin, l'indice PMI des services a atteint 55,2 en novembre contre 53,3 en octobre et 53,1 attendu par les analystes.
Selon les chefs d'entreprise interrogés en novembre 2010 par l'Insee, la conjoncture industrielle s'est légèrement dégradée : l'indicateur synthétique du climat des affaires a ainsi reculé de 2 points à 100. Il se situe désormais à son niveau moyen de longue période. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un indice stable à 102. « L'indicateur de retournement en repli, bascule dans la zone neutre signalant une incertitude conjoncturelle », précise l'institut de statistique.
La nouvelle estimation de la croissance au troisième trimestre aux Etats-Unis sera connue à 14h30.
Les ventes de logements anciens pour le mois de novembre aux USA seront dévoilées à 16h.
Le compte rendu du comité de politique monétaire de la Fed du 2 et 3 novembre aux Etats-Unis sera publié à 20h.
Vers 12h, l'euro cote 1,3579 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.