Les futures sur indices prédisent une ouverture en recul des marchés américains après la forte hausse enregistrée hier. Les investisseurs devraient réagir à la décision de la Banque populaire de Chine, qui a annoncé un nouveau relèvement du coefficient des réserves obligatoires des banques pour lutter contre la hausse des prix. Il s'agit du deuxième en deux semaines et du cinquième cette année. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculent respectivement de 0,30% à 2 127,75 points et de 0,32% à 1 193,90 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en nette hausse. Les investisseurs ont d'une part été rassurés par les informations concernant l'évolution de la crise de la dette irlandaise, un plan de soutien conjoint de l'Union européenne et du Fonds monétaire international semblant imminent. Le prêt devrait être d'une dizaine de milliards. Par ailleurs, General Motors a fait figure de vedette avec un retour en bourse apprécié des investisseurs. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,57% à 11181,23 points tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 1,55% à 2514,40 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique n'est attendu aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
CISCO
Cisco a annoncé que son conseil d'administration avait autorisé un programme de rachat d'actions supplémentaire de 10 milliards de dollars au maximum. Le spécialiste des équipements de réseaux n'a pas fixé de date de fin pour ce programme. « La décision d'aujourd'hui d'augmenter notre programme de rachat d'actions fait part de notre engagement à redistribuer du cash aux actionnaires, qui comprend également notre projet de verser un dividende pour cet exercice », a expliqué Frank Calderoni, directeur financier de Cisco.
DELL
Dell a surpris positivement les analystes en publiant hier des résultats supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, le fabricant de PC a réalisé un bénéfice net de 822 millions de dollars, soit 42 cents par action, contre 337 millions de dollars, ou 17 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 45 cents, soit 13 cents de plus que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 19% à 15,394 milliards de dollars, ce qui est inférieur aux attentes de Wall Street de 15,76 milliards de dollars.
HEINZ
Heinz a dévoilé un bénéfice de 251,4 millions de dollars au deuxième trimestre, soit 78 cents par action. Ce chiffre se compare à un résultat de 231,4 millions de dollars, ou 73 cents, sur la même période l'an passé. Les analystes attendaient une hausse plus modeste du bénéfice par action, à 76 cents seulement. Cette hausse intervient malgré un effet de change négatif qui a affecté le résultat à hauteur de 3 cents par action. Le chiffre d'affaires s'est par ailleurs affaissé de 1% à 2,61 milliards de dollars, là où le marché tablait sur un chiffre de 2,67 milliards.
CHEVRON
Rubis a annoncé l'acquisition des activités de distribution de produits pétroliers du groupe Chevron, dans la zone des Caraîbes, réparties dans 13 pays. L'opérateur spécialisé dans l'aval pétrolier et chimique déboursera 300 millions de dollars (comprenant la reprise du besoin en fonds de roulement), faisant ressortir, sur la base des comptes internes 2009, un multiple de résultat net inférieur à 11 fois. Selon Rubis, cette acquisition aura un effet positif sur la rentabilité du groupe dès 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.