Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse de Wall Street dans le sillage des marchés asiatiques et européens. Les investisseurs sont moins inquiets concernant le dossier irlandais : le gouverneur de la Banque centrale irlandaise a dit jeudi s'attendre à l'octroi d'un prêt de plusieurs dizaines milliards d'euros de la part de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 avancent respectivement de 1,10% à 1 190,50 points et de 1,24% à 2 123,00 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé en ordre dispersé mercredi, toujours sur fond d'inquiétudes sur le front de l'Irlande et de la Chine. La perspective d'un accord sur une aide de la zone euro et du FMI a été positif sur la tendance, mais les modalités d'un tel plan de soutien sont toujours floues. Par ailleurs, les inquiétudes persistent quant à un durcissement de la politique monétaire chinoise alors que Pékin a manfesté son intention de lutter contre la hausse des prix. Le Dow Jones a reculé de 0,14% à 11 007,88 points, mais le Nasdaq a gagné 0,25% à 2 476,01 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage ont atteint 439 000 aux Etats-Unis la semaine dernière contre 440 000 attendu par le consensus. La semaine précédente, les inscriptions s'étaient élevées à 437 000.
L'indice des indicateurs avancés pour octobre sera publié à 16 heures en même temps que l'indice de la Fed de Philadelphie pour novembre.
Les valeurs à suivre
APPLIED MATERIALS
Le fabricant d'équipements pour le secteur des semi-conducteurs Applied Materials a présenté des résultats meilleurs que prévu, mais des prévisions décevantes. Au quatrième trimestre, clos fin octobre, le groupe a généré un bénéfice net de 468 millions de dollars, soit 35 cents par action, à comparer avec 138 millions de dollars, soit 10 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 36 cents, ce qui est supérieur de 5 cents au consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a bondi de près de 90% à 2,89 milliards de dollars.
GENERAL MOTORS
Le titre General Motors s'apprête à faire son retour à Wall Street ainsi qu'à la bourse de Toronto. Le constructeur automobile américain a levé mercredi 20,1 milliards de dollars. Le prix retenu par le groupe de 33 euros par action ressort dans le haut de la fourchette attendue par les analystes. Au troisième trimestre, General Motors a dégagé un bénéfice net de 288,7 millions de dollars, soit 40 cents par action. Ce chiffre se compare à 269,4 millions de dollars, ou 37 cents par action, sur la même période l'an dernier.
GENZYME
Genzyme a annoncé la cession de son activité de diagnostics au japonais Sekisui Chemical pour 265 millions de dollars, exclusivement en numéraire. Le groupe américain de biotechnologies, qui a rejeté l'offre hostile de 18,5 milliards de dollars de Sanofi-Aventis, pourrait utiliser le produit de cette cession pour financer une partie de son programme de rachats de titres de 2 milliards de dollars. Genzyme a déjà cédé en septembre sa branche génétique pour 925 millions de dollars. Il cherche désormais à vendre sa branche de matériels pharmaceutiques.
SEARS
Le distributeur américain Sears holding a présenté des comptes plus dégradés que prévu au troisième trimestre. La perte nette a atteint 218 millions de dollars, soit 1,98 dollar par action, contre 127 millions de dollars, soit 1,09 dollar par action, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une perte de 1,08 dollar par action. Le chiffre d'affaires a reculé de 5% à 9,68 milliards de dollars, inférieur à la prévision de Wall Street de 9,89 milliards de dollars. A surface comparable, les ventes ont reculé de 4,8%.
STAPLES
Le distributeur de matériels de bureau Staples a présenté des résultats en hausse au troisième trimestre grâce à une gestion serrée des coûts. Le bénéfice net s'est élevé à 288,7 millions de dollars, soit 40 cents par action, contre 269,4 millions de dollars, ou 37 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est de 41 cents, soit 1 cent de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a augmenté de 0,3% à 6,54 milliards de dollars. Wall Street attendait 6,53 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.