Les marchés américains ont clôturé en ordre dispersé mercredi, toujours sur fond d'inquiétudes sur le front de l'Irlande et de la Chine. La perspective d'un accord sur une aide de la zone euro et du FMI a été positif sur la tendance, mais les modalités d'un tel plan de soutien sont toujours floues. Par ailleurs, les inquiétudes persistent quant à un durcissement de la politique monétaire chinoise alors que Pékin a manfesté son intention de lutter contre la hausse des prix. Le Dow Jones a reculé de 0,14% à 11 007,88 points, mais le Nasdaq a gagné 0,25% à 2 476,01 points.
Le secteur de la distribution a le vent en poupe à Wall Street. Après le bon accueil des résultats de Home Depot et de Wal-Mart mardi, c'est aujourd'hui au tour de Target, le second plus important distributeur discount des Etats-Unis, de surprendre agréablement les investisseurs avec une forte hausse des profits. Ce qui a permis à la valeur de s'arroger une progression de 3,88% à 55,62 dollars. Les résultats de la firme de Minneapolis (Minnesota) ont notamment bénéficié de la multiplication par plus de deux des bénéfices de sa branche de cartes de crédit.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation (inflation) aux Etats-Unis ont progressé de 0,2% au mois d'octobre. Les économistes interrogés par Briefing attendaient une hausse de 0,3%. En revanche, les prix hors alimentation et énergie étaient stables contre un consensus de +0,1%.
Les mises en chantier ont atteint 519 000 aux Etats-Unis au mois d'octobre en rythme annuel contre 588 000 en septembre (chiffre révisé de 610 000). Les économistes interrogés par Briefing attendaient un chiffre de 600 000. Les permis de construire ont atteint 550 000 contre 570 000 attendus par le marché et 547 000 au mois de septembre (chiffre révisé de 539 000).
Les valeurs à suivre
MCDONALD'S
L'inflation qui sévit en Chine vient de faire de nouvelles victimes : les consommateurs de BigMac. En effet, le géant mondial de la restauration rapide MCDonald's a augmenté de 0,5 à 1 yuan le prix de ses menus en chine en raison de la hausse des coûts d'approvisionnements. C'est la première fois de l'année que le groupe américain, qui compte plus de 1 0000 restaurants en Chine, augmente ses prix. Les économistes ne manqueront pas d'étudier l'impact de cette hausse sur le célèbre indice BigMac censé mesurer la parité de pouvoir d'achat à travers le monde.
POTASH
Après l'abandon de l'offre de rachat hostile de BHP Billiton, le géant mondial de l'engrais, le canadien Potash a annoncé le lancement d'un programme de rachats d'actions dont le montant pourra atteindre deux milliards de dollars. Cette annonce devrait être saluée par le marché alors que mardi, l'action a clôturé sur une perte de 1,92% à la Bourse de New York, à 134,63 dollars, son plus bas niveau depuis trois mois. Selon des analystes, ce programme conduit au rachat d'environ 14,5 millions de titres, soit 5% du flottant.
VERIFONE/HYPERCOM
Le spécialiste des solutions de paiement électroniques Verifone a annoncé le rachat de son concurrent et compatriote Hypercom pour 485 millions de dollars, dettes comprises. Chaque actionnaire de la cible recevra 0,23 action Verifone par action Hypercom détenue. Hypercom est ainsi valorisé 7,32 dollars par action. La transaction a été approuvée à l'unanimité par les conseils d'administration des deux sociétés. Elle devrait être finalisée au second semestre 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.