Les marchés européens sont en nette hausse. Les craintes concernant la situation financière de l'Irlande s'apaisent. Patrick Honohan, le gouverneur de la banque centrale irlandaise a déclaré que son pays finirait vraisemblablement par accepter un prêt de quelques dizaines de milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. A Paris, Air-France décolle nettement, propulsé par le nouveau relèvement de ses objectifs annuels. Vers 12h25, l'indice CAC 40 gagne 1,60% à 3853,16 points et le FTSE Eurotop 100 1,18% à 2313,55 points.
En Europe, l'action Ahold (- 3,20% à 9,594 euros) échoue en queue de l'AEX, l'indice de référence néerlandais, coulé par une performance opérationnelle inférieure aux attentes au troisième trimestre. Les analystes pointent un doigt accusateur sur les Etats-Unis où le distributeur réalise environ 60% de son activité. Les ventes et les résultats du groupe n'y ont pas été la hauteur des espérances alors même que ses résultats aux Pays-Bas étaient meilleurs que prévu.
A Paris, Air France-KLM est particulièrement bien orienté aujourd'hui : avec une hausse de 6,28% à 14,05 euros, le titre enregistre la plus forte hausse des valeurs composant l'indice SBF 120. Hier soir, le transporteur franco-néerlandais a confirmé le redressement du secteur aérien : après avoir publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes, il a relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice. Au premier semestre de son exercice décalé, Air France-KLM est revenu aux bénéfices avec un résultat net part du groupe de 1,03 milliard d'euros.
Les intentions de Safran à l'égard de Zodiac seront connues dans quelques heures, mais les marchés font le pari qu'il abandonnera son projet de rapprochement. En effet, l'action Safran progresse de 4,62% à 26,525 euros, tandis que Zodiac recule de 2,75% à 51,33 euros. Ces évolutions sont opposées à celles d'hier alors que l'hypothèse d'une offre hostile était évoquée. Ce qui a poussé mercredi soir l'Autorité des marchés financiers à demander à Safran de publier, au plus tard vendredi 19 novembre 2010 avant bourse, un communiqué afin d'informer le public de ses intentions concernant Zodiac. L'AMF a pris cette décision à la « suite des différentes publications intervenues au cours des dernières semaines et aux nouvelles déclarations reprises dans la presse, selon lesquelles la société Safran pourrait déposer un projet d'offre publique visant les titres de la société Zodiac ».
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit des comptes courants s'est élevé à 13,1 milliards d'euros en septembre, contre un déficit de 6,9 milliards d'euros en août.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, l'indice des indicateurs avancés pour octobre à 16 heures en même temps que l'indice de la Fed de Philadelphie pour novembre.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3644 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.