La Bourse de New York tentait de se hisser dans le vert mercredi matin, s'offrant une pause après les pertes de la veille, tout en gardant un oeil sur la situation irlandaise en zone euro: le Dow Jones gagnait 0,10% et le Nasdaq 0,55%.
Vers 17H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 10,49 points à 11.033,99 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 13,59 points à 2.483,43 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté montait de 0,33% (3,88 points) à 1.182,22 points.
Mardi, Wall Street avait fini en nette baisse, victime des inquiétudes sur les problèmes de dette souveraine de la zone euro et des craintes de resserrement de la politique monétaire chinoise. Le Dow Jones avait perdu 1,59%, le Nasdaq 1,75% et le S&P 500 1,62%.
"C'est la même dynamique depuis quelques temps. Quand il y a un gros problème comme celui de l'Irlande, ici aux Etats-Unis il y a une journée très négative et puis le lendemain le marché reprend ses esprits", a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Six mois après le sauvetage financier de la Grèce, l'Irlande se rapprochait à son tour d'un plan d'aide international pour renflouer ses banques, mais se faisait encore prier pour l'accepter.
L'indice Dow Jones a abandonné 3,7% au cours des sept dernières séances, "une correction tardive dans un marché trop acheté" alors que l'indice vedette avait bondi de 11% en septembre et octobre, selon Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
"Tout le monde essaie de savoir qu'elle sera le prochain relais de croissance" pour le marché, a indiqué Gregori Volokhine. "On peut imaginer que ce soit l'entrée en Bourse de General Motors si elle réussit", a suggéré l'analyste. Le retour sur la cote du constructeur automobile, sorti de la faillite, était proche.
Les indicateurs économiques publiés avant l'ouverture, à la lumière de la récente décision de la Réserve fédérale de prendre des mesures pour lutter contre la déflation, semblent montrer que cette normalisation de l'évolution des indices est nécessaire, a par ailleurs estimé M. O'Hare.
L'inflation reste à des niveaux de faiblesse inédits aux Etats-Unis malgré une légère accélération des prix à la consommation en octobre. Ce même mois s'est révélé mauvais pour le secteur immobilier, avec des départs de chantiers au plus bas depuis avril 2009.
Côté valeurs, le secteur de la distribution était soutenu par les résultats meilleurs qu'attendu de la chaîne Target (+4,11% à 55,74 dollars).
En revanche, les valeurs bancaires étaient à la traîne, sous pression dès que les problèmes de dette publique ressurgissent. Au sein du Dow Jones, Bank of America abandonnait 1,34% à 11,78 dollars et JPMorgan Chase 0,92% à 39,24 dollars.
L'agence financière Moody's a par ailleurs revu en baisse la note de Regions Financial Corporation (-3,80% à 5,70 dollars), qui "continue de faire face a des problèmes significatifs de qualité d'actifs".
Les autres banques régionales Fifth Third Bancorp (-2,29% à 12,39 dollars) ou encore KeyCorp (-2,38% à 7,79 dollars), se repliaient dans son sillage.
Le groupe de conseil en technologies Booz Allen Hamilton (+11,76% à 19,00 dollars) était salué pour son retour en Bourse, comptant lever un minimum de 238 millions de dollars. Le prix d'introduction était de 17 dollars par action pour les 14 millions de titres proposés à la vente.
Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 2,816% contre 2,847% mardi soir et celui du bon à 30 ans à 4,238% contre 4,257%.