Les marchés américains vont tenter de reprendre de la hauteur après leur net repli d'hier. Sur le front de la crise de la dette souveraine en Europe, les discussions à propos de l'octroi d'une aide financière à l'Irlande ont démarré tandis que la Grande-Bretagne a indiqué qu'elle offrirait son soutien à la verte Eirin. Les statistiques économiques (inflation et immobilier) ont déçu. Quelques minutes avant que la cloche ne retentisse, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 0,21% à 1177,20 points et 0,26% à 2096,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la journée de mardi en net repli. Première source d'inquiétude, le risque d'un resserrement de la politique monétaire de la Chine, où les autorités veulent lutter contre l'inflation. La situation financière de l'Irlande inquiète par ailleurs le marché, et a provoqué une forte hausse du dollar, qui a eu un fort impact sur les cours des matières premières. Wal-Mart et Home Depot ont toutefois tiré leur épingle du jeu après des résultats solides. Le Dow Jones a reculé de 1,59% à 11 023,50 points et le Nasdaq a perdu 1,75% à 2 469,84 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation (inflation) aux Etats-Unis ont progressé de 0,2% au mois d'octobre. Les économistes interrogés par Briefing attendaient une hausse de 0,3%. En revanche, les prix hors alimentation et énergie étaient stables contre un consensus de +0,1%.
Les mises en chantier ont atteint 519 000 aux Etats-Unis au mois d'octobre en rythme annuel contre 588 000 en septembre (chiffre révisé de 610 000). Les économistes interrogés par Briefing attendaient un chiffre de 600 000. Les permis de construire ont atteint 550 000 contre 570 000 attendus par le marché et 547 000 au mois de septembre (chiffre révisé de 539 000).
Les statistiques pétrolières sont attendues à 16h30.
Les valeurs à suivre
MCDONALD'S
L'inflation qui sévit en Chine vient de faire de nouvelles victimes : les consommateurs de BigMac. En effet, le géant mondial de la restauration rapide MCDonald's a augmenté de 0,5 à 1 yuan le prix de ses menus en chine en raison de la hausse des coûts d'approvisionnements. C'est la première fois de l'année que le groupe américain, qui compte plus de 1 0000 restaurants en Chine, augmente ses prix. Les économistes ne manqueront pas d'étudier l'impact de cette hausse sur le célèbre indice BigMac censé mesurer la parité de pouvoir d'achat à travers le monde.
POTASH
Après l'abandon de l'offre de rachat hostile de BHP Billiton, le géant mondial de l'engrais, le canadien Potash a annoncé le lancement d'un programme de rachats d'actions dont le montant pourra atteindre deux milliards de dollars. Cette annonce devrait être saluée par le marché alors que mardi, l'action a clôturé sur une perte de 1,92% à la Bourse de New York, à 134,63 dollars, son plus bas niveau depuis trois mois. Selon des analystes, ce programme conduit au rachat d'environ 14,5 millions de titres, soit 5% du flottant.
TARGET
Le distributeur discount Target a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et s'est dit confiance pour le trimestre en cours. Le résultat net du trimestre clos le 31 octobre a progressé de 22,6% à 535 millions de dollars, ou 74 cents par action. Le chiffre d'affaires a grimpé de 2,2% à 15,61 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 68 cents et un chiffre d'affaires de 15,61 milliards. Le bénéfice de sa branche de cartes de crédit a été multiplié par plus de deux à 130 millions de dollars.
VERIFONE/HYPERCOM
Le spécialiste des solutions de paiement électroniques Verifone a annoncé le rachat de son concurrent et compatriote Hypercom pour 485 millions de dollars, dettes comprises. Chaque actionnaire de la cible recevra 0,23 action Verifone par action Hypercom détenue. Hypercom est ainsi valorisé 7,32 dollars par action. La transaction a été approuvée à l'unanimité par les conseils d'administration des deux sociétés. Elle devrait être finalisée au second semestre 2011.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.