Après de fortes baisses ces derniers jours, les investisseurs ont renforcé leurs positions en procédant à des rachats à bon compte. L'amélioration de la tendance s'explique par la perspective d'une amélioration de la situation financière irlandaise. Le principe d'une aide a été validé mardi soir par les ministres des Finances de la zone euro, même si Dublin se refuse toujours à en faire la demande officiellement. Le calendrier et la portée de ce plan de soutien restent par ailleurs à définir. Le CAC 40 a gagné 0,79% à 3 792,35 points et l'Eurotop 100 a progressé de 0,47% à 2 286,57 points.
En annonçant la suppression de 4 800 emplois dans le monde, soit 6% de ses effectifs totaux, Roche (+0,67% à 149,60 francs suisses) a mis fin au suspens entamé début septembre. A l'époque, le groupe pharmaceutique bâlois avait annoncé un plan de réduction de coûts pour lui permettre de faire face à la pression croissante sur les coûts régnant dans le domaine de la santé, notamment en Europe et aux Etats-Unis. Ce plan baptisé "Operational Exellence" survient alors que le groupe a subi récemment plusieurs échecs dans l'homologation de médicaments dans l'oncologie aux Etats-Unis.
A Paris, Soitec (+6,45% à 8,68 euros) a enregistré la plus forte hausse de l'indice SBF 120. Les investisseurs ont apprécié ce que le directeur financier a annoncé aux analystes lors de la conférence téléphonique sur les résultats du premier semestre. Selon Reuters, Olivier Brice a indiqué qu'une marge opérationnelle de 15% était « tout à fait atteignable » à terme dans l'activité semi-conducteurs et qu'il visait un retour à l'équilibre de l'activité solaire à un HORIZON de 2 à 3 ans.
Thales (-4,22% à 27,22 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice SBF 120, pénalisé par la dégradation de la recommandation d'UBS. Le broker helvète conseille désormais de vendre le spécialiste de l'électronique de défense et non plus de l'acheter. L'objectif de cours a été sabré à 25 euros, contre 38 euros auparavant. Le bureau d'études estime que le consensus d'une marge opérationnelle de 3,9% en 2010, dans le haut de la fourchette annoncée par le groupe, est trop optimiste.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation (inflation) aux Etats-Unis ont progressé de 0,2% au mois d'octobre. Les économistes interrogés par Briefing attendaient une hausse de 0,3%. En revanche, les prix hors alimentation et énergie étaient stables contre un consensus de +0,1%.
Les mises en chantier ont atteint 519 000 aux Etats-Unis au mois d'octobre en rythme annuel contre 588 000 en septembre (chiffre révisé de 610 000). Les économistes interrogés par Briefing attendaient un chiffre de 600 000. Les permis de construire ont atteint 550 000 contre 570 000 attendus par le marché et 547 000 au mois de septembre (chiffre révisé de 539 000).
A la clôture, l'euro cote 1,3536 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.