Les marchés actions européens sont en net repli dans l'attente de l'ouverture, à-priori négative, de Wall Street. Les sources d'inquiétudes sont nombreuses : la dette publique irlandaise et l'extrême fragilité de son secteur bancaire, la montée en puissance des lobbies voulant limiter la politique monétaire accommodante de la Fed et les anticipations d'un prochain resserrement monétaire de la Chine. Les valeurs cycliques, bancaires et liées aux matières premières sont les plus pénalisées. A 12h25, le CAC 40 cède 1,56% à 3803,98 points tandis que l'Eurostoxx 50 perd 1,14% à 2815,92 points.
EasyJet recule de 4,14% à 452,50 pence aujourd'hui à la bourse de Londres. Le titre est sanctionné malgré la publication de résultats trois fois supérieurs à ceux dégagés l'an dernier, et l'annonce selon laquelle le groupe pourrait verser en 2012 son premier dividende. Le bénéfice annuel avant impôts de la compagnie aérienne à bas coûts est ressorti à 154 millions de livre contre 54,7 millions sur l'exercice 2009. Le chiffre d'affaires a bondi de 11,5% à 2,973 milliards de livres.
A Paris, Ubisoft décroche de 20,43% à 7,675 euros et affiche de loin le plus fort repli du SBF 120. L'éditeur de jeux vidéo est victime de comptes plus dégradés que prévu au premier semestre et de l'annonce d'un point mort plus élevé. Le groupe a notamment annoncé une charge de 62,1 millions liée à l'abandon de certains projets. Plusieurs analystes ont marqué leur déception en abaissant leur recommandation sur la valeur. Deutsche Bank est ainsi passé d'Acheter à Conserver, CM-CIC Securities d'Achat à Conserver et Oddo d'Accumuler à Alléger. Ce dernier évoque des problèmes structurels.
A contrario, Belvédère bondit de 7,36% à 46,70 euros après avoir publié un chiffre d'affaires de 161,3 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 15,5% à données publiées, et de 10,5% à périmètre et change constant. « Le net retournement de tendance constaté depuis la fin du premier semestre 2010 s'est confirmé sur les principaux marchés du groupe », observe la direction dans un communiqué. Belvédère annonce par ailleurs son intention de procéder prochainement à une attribution gratuite de bons de souscriptions d'actions (BSA) pour « récompenser la fidélité dont les actionnaires ont fait preuve à son égard.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1,9% en octobre 2010, contre 1,8% en septembre, rapporte Eurostat. Un an auparavant, il était de -0,1%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,4% en octobre 2010. Le taux d'inflation annuel de l'UE a été de 2,3% en octobre 2010, contre 2,2% en septembre. Un an auparavant, il était de 0,5%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,3% en octobre 2010.
L'indice Zew mesurant la confiance des investisseurs et des analystes allemands a bondi de 9 points en novembre pour passer de -7,2 points à 1,8 point. Les analystes anticipaient un indice à -6. L'indice se situe toujours loin de sa moyenne historique de 26,9 points.
Aux Etats-Unis, les prix à la production pour octobre sont publiés à 14h30 tandis que la production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour octobre sont attendus à 15h45. En enfin, l'indice immobilier NAHB pour novembre sera dévoilé à 16h.
A 12h27, l'euro cote 1,3584 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.