Les marchés actions européens ont nettement chuté, pénalisés par les anticipations de resserrement monétaire en Chine et par les craintes concernant la dette de l'Irlande. Dans ce climat de défiance, l'euro poursuit son repli pour coter 1,3552 dollar, contre plus de 1,40 dollar la semaine dernière. Les valeurs du secteur bancaire, les cycliques et les valeurs liées aux matières premières ont fait les frais de ce regain d'inquiétude. Le CAC 40 a cédé 2,63% à 3762,47 points, son plus bas niveau depuis le 12 octobre dernier. L'Eurotop 100 a de son côté reculé de 2,21% à 2275,93 points.
EasyJet a reculé de 5,02% à 448,40 pence aujourd'hui à la bourse de Londres. Le titre a été sanctionné malgré la publication de résultats trois fois supérieurs à ceux dégagés l'an dernier, et l'annonce selon laquelle le groupe pourrait verser en 2012 son premier dividende. Le bénéfice annuel avant impôts de la compagnie aérienne à bas coûts est ressorti à 154 millions de livre contre 54,7 millions sur l'exercice 2009. Le chiffre d'affaires a bondi de 11,5% à 2,973 milliards de livres.
A Paris, Ubisoft a décroché de 22,21% à 7,503 euros et affiché de loin le plus fort repli du SBF 120. L'éditeur de jeux vidéo a été victime de comptes plus dégradés que prévu au premier semestre et de l'annonce d'un point mort plus élevé. Le groupe a notamment annoncé une charge de 62,1 millions liée à l'abandon de certains projets. Plusieurs analystes ont marqué leur déception en abaissant leur recommandation sur la valeur. Deutsche Bank est ainsi passé d'Acheter à Conserver, CM-CIC Securities d'Achat à Conserver et Oddo d'Accumuler à Alléger. Ce dernier évoque des problèmes structurels.
A contrario, Belvédère a bondi de 13,77% à 49,49 euros après avoir publié un chiffre d'affaires de 161,3 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 15,5% à données publiées, et de 10,5% à périmètre et change constant. « Le net retournement de tendance constaté depuis la fin du premier semestre 2010 s'est confirmé sur les principaux marchés du groupe », observe la direction dans un communiqué. Belvédère annonce par ailleurs son intention de procéder prochainement à une attribution gratuite de bons de souscriptions d'actions (BSA) pour « récompenser la fidélité dont les actionnaires ont fait preuve à son égard.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1,9% en octobre 2010, contre 1,8% en septembre, rapporte Eurostat. Un an auparavant, il était de -0,1%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,4% en octobre 2010. Le taux d'inflation annuel de l'UE a été de 2,3% en octobre 2010, contre 2,2% en septembre. Un an auparavant, il était de 0,5%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,3% en octobre 2010.
L'indice Zew mesurant la confiance des investisseurs et des analystes allemands a bondi de 9 points en novembre pour passer de -7,2 points à 1,8 point. Les analystes anticipaient un indice à -6. L'indice se situe toujours loin de sa moyenne historique de 26,9 points.
Les prix à la production ont progressé de 0,4% en octobre aux Etats-Unis contre une hausse de 0,8% attendue par le marché. En septembre, la hausse s'était chiffrée à 0,4%.
La production industrielle américaine est restée stable au mois d'octobre alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,3% sur cette période. Au mois de septembre, la production avait reculé de 0,2%.
L'indice immobilier américain NAHB est ressorti à 16 au mois de novembre contre 17 attendu par les analystes. Au mois d'octobre, cet indice s'était élevé à 15.
A 17h35, l'euro cote 1,3519 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.