Les marchés actions européens ont terminé en net repli pénalisés par plusieurs mauvaises nouvelles. Hier, l'annonce d'une accélération de l'inflation chinoise a ravivé les craintes d'un prochain resserrement monétaire de Pékin. En Europe, les investisseurs s'inquiètent de la situation budgétaire de l'Irlande. Des rumeurs évoquent la mise en place d'un plan de sauvetage de ses partenaires européens. Enfin, le sommet du G20 de Séoul n'a pas rempli ses promesses concernant la "guerre des monnaies". Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,94% à 3831,12 points. L'EuroStoxx 50 a cédé 0,44% à 2818,78 pts.
A Zurich, Richemont a bondi de 3,89% à 53,40 francs suisses après la publication des résultats du premier semestre de son exercice décalé. Il s'agit de l'unique hausse de l'indice suisse SMI. Les investisseurs saluent la forte hausse du résultat net de la holding suisse sur la période, malgré les perspectives prudentes dévoilées par le groupe pour les six mois à venir. Richemont a dévoilé un bénéfice net de 644 millions d'euros, en hausse de 87%. Le résultat par action dilué a progressé de 84% à 1,144 euro.
A Paris, EADS a chuté de 4,45% à 18,16 euros malgré la publication de résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre et au relèvement de sa prévision de flux de trésorerie pour 2010. Le résultat opérationnel hors éléments exceptionnels a bondi de 88% à 378 millions d'euros, surpassant ainsi nettement le consensus Reuters de 312 millions d'euros. Le groupe d'aéronautique et de défense a bénéficié des bonnes performances de sa principale division Airbus, mais également d'Astrium (satellites) et de Cassidian, sa division défense et sécurité.
Vivendi (- 1,77% à 20,20 euros) a affiché l'un des plus forts reculs de l'indice CAC 40, pénalisé par des informations selon lesquelles le gouvernement envisagerait de ne pas renouveler le régime fiscal dit du « bénéfice mondial consolidé ». Ce régime permet de consolider fiscalement les pertes et profits d'un groupe avec les pertes et profits des sociétés contrôlées directement ou indirectement à plus de 50%, situées tant en France qu'à l'étranger.
Les chiffres macroéconomiques
La France a enregistré une croissance de 0,4% au troisième trimestre, après +0,7% au trimestre précédent, selon les chiffres préliminaires de l'Insee. Les économistes anticipaient en moyenne une croissance de 0,5%.
Au cours du troisième trimestre 2010, le PIB de la zone euro et celui de l'Union européenne ont augmenté de 0,4% par rapport au trimestre précédent, selon les estimations rapides publiées par Eurostat. Au cours du deuxième trimestre 2010, le taux de croissance avait été de +1% dans les deux zones. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 1,9% dans la zone euro et de 2,1% dans l'UE au cours du troisième trimestre 2010, contre respectivement +1,9% et +2% au trimestre précédent.
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,9% dans la zone euro et de 0,5% dans l'Union européenne en septembre 2010 par rapport à août 2010. En août, la production avait augmenté respectivement de 1,1% et 0,9%. En septembre 2010 par rapport à septembre 2009, la production industrielle a progressé de 5,2% dans la zone euro et de 5,8% dans l'UE.
Aux Etats-Unis, L'indice de confiance du Michigan est ressorti à 69,3 en estimation préliminaire pour le mois de novembre contre 69 attendu par les analystes. Au mois d'octobre, cet indice s'établissait à 67,7.
A 17h30, l'euro cote 1,3724 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.