La Bourse de New York baissait légèrement mercredi à la mi-séance, pénalisée par le rebond du dollar malgré le recul des inscriptions au chômage aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,27% et le Nasdaq 0,08%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 30,84 points à 11.315,91 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,41 point à 2.561,57 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait lui 0,15% (1,76 point) à 1.211,64 points.
Mardi, Wall Street avait fini en baisse: le Dow Jones avait perdu 0,53%, le Nasdaq 0,66% et le S&P 500 0,81%.
Une nouvelle fois mercredi, "c'est la hausse du dollar" qui pesait sur les échanges, a expliqué Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors. "On voit cette relation inversée entre marché boursier et dollar depuis un moment".
La dégringolade de la monnaie américaine a soutenu le marché depuis deux mois, profitant notamment aux grandes multinationales exportatrices. Mais le billet vert, qui était tombé la semaine dernière à son plus bas niveau en presque dix mois face à l'euro, continuait mercredi son mouvement de rebond entamé en début de semaine, pesant sur la Bourse.
Plus généralement, "le marché a besoin d'un repli, de se dégonfler un peu", a noté M. Marcouiller. "Les investisseurs prennent quelques bénéfices, ce n'est pas bien grave."
Le Dow Jones a gagné environ 14% entre fin août et vendredi, séance qu'il a terminée à son plus haut depuis début septembre 2008, soit avant la faillite de la banque Lehman Brothers.
"Les actions ont subi une hausse excessive à court terme", a relevé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com "Avec le dollar qui se renforce, les courtiers disposent d'une bonne excuse pour retirer de l'argent du jeu".
Les indices avaient ouvert à l'équilibre, soutenus provisoirement par un indicateur positif sur le front de l'emploi aux Etats-Unis. Le nombre d'inscriptions au chômage y a reculé de 5,2% la semaine dernière, soit plus que prévu, et se situe près de son point minimum de l'année.
Le déficit commercial du pays s'est lui nettement réduit en septembre en raison de la vigueur des exportations.
Les valeurs pétrolières suivaient les cours du brut à la hausse après l'annonce d'une chute des stocks pétroliers aux Etats-Unis, ce qui permettait à Wall Street de limiter ses pertes. ExxonMobil gagnait 0,10% et Chevron 0,95%.
L'indice phare de Wall Street restait cependant plombé par la chute de Boeing (-3,10% à 67,10 dollars). L'avionneur a suspendu les vols d'essai de son 787, dit "Dreamliner", le temps d'éclaircir les circonstances d'un incendie en vol qui a conduit à un atterrissage d'urgence mardi au Texas.
Les investisseurs réagissaient également aux résultats trimestriels décevants du fabricant de produits d'amaigrissement Weight Watchers (-6,82% à 32,77 dollars) ainsi qu'à l'avertissement sur résultats du groupe alimentaire Campbell (-3,40% à 34,83 dollars), qui a expliqué que ses célèbres soupes enregistraient des ventes décevantes aux Etats-Unis.
Par contre, le distributeur de prêt à porter Polo Ralph Lauren bondissait de 6,84% à 107,82 dollars après avoir annoncé un bénéfice meilleur que prévu pour le 13e trimestre consécutif, ont relevé les analystes de Raymond James.
Le constructeur de voitures électriques Tesla (+9,78% à 27,04 dollars) a lui creusé sa perte trimestrielle, qui reste cependant moins importante qu'anticipé.
Le groupe d'immobilier commercial General Growth, qui a annoncé être sorti du dépôt de bilan, montait de 3,86% à 14,54 dollars.
La banque Morgan Stanley perdait 0,41% à 26,21 dollars. Elle va céder sa participation dans le fonds d'investissement Invesco (-4,48% à 22,16 dollars), moyennant 664 millions de dollars.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,733% contre 2,659% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,270% contre 4,250% la veille.