(AOF / Funds) - "La situation des marchés financiers est assez particulière, et a des effets a priori ambigus sur l'attitude des investisseurs : les déficits publics sont très élevés en 2009-2010 ; la liquidité est extrêmement abondante et va le devenir probablement encore plus, ce qui pourrait pousser à la hausse tous les prix d'actifs ; l'aversion pour le risque est à un niveau intermédiaire, ce qui est favorable à l'achat d'actifs raisonnablement risqués ; la croissance et l'inflation sont faibles, mais la profitabilité des entreprises remonte rapidement", note Natixis.
"On observe dans ce contexte deux groupes d'actifs : ceux qui sont chers (dont les prix sont effectivement élevés) : obligations des Etats et d'autres emprunteurs considérés comme s-rs ; ceux qui ne sont pas chers (dont les prix sont anormalement bas) : obligations souveraines de pays périphériques de la zone euro, actions, obligations des entreprises."
"Le point perturbant est que la frontière ne semble pas passer au bon endroit : on peut comprendre que l'aversion même modérée pour le risque décourage la détention des dettes publiques périphériques de la zone euro ; mais les titres des entreprises devraient profiter de la forte hausse de leur profitabilité. Certaines dettes publiques considérées comme s-res sont émises par des pays dont la situation des finances publiques devrait inquiéter."
"Cette classification est très douteuse, ce qui suggère qu'elle pourra évoluer : les dettes publiques supposées s-res ne le sont probablement pas toutes ; les actions et les obligations corporate auraient d- profiter de la forte remontée des résultats des entreprises ; les taux de défaut implicites sur les dettes publiques périphériques de la zone euro sont absurdement élevés."