Les marchés européens ont baissé, victimes de prises de bénéfices après leur hausse de ces dernières semaines. Celle-ci avait notamment permis au CAC 40 d'effacer ses pertes depuis le début de l'année hier. Les investisseurs craignent que la Chine ne prenne de nouvelles mesures destinées à éviter la surchauffe de son économie. A Paris, les valeurs bancaires ont été attaquées, notamment le Crédit Agricole en raison d'inquiétudes à propos de l'impact de la nouvelle réglementation bancaire. Le CAC 40 a perdu 1,45% à 3888,45 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,74% à 2321,69 points.
En hausse de 2,21% à 26,67 euros, E.ON a signé l'une plus fortes hausses du Dax 30, l'indice phare de la Bourse de Francfort, soutenu par des résultats neuf mois légèrement supérieurs aux attentes et la confirmation de ses objectifs 2010. Les investisseurs saluent également la présentation d'un plan stratégique à l'HORIZON 2015 articulé autour de deux axes : le développement dans les régions du monde à forte croissance et la réduction de sa dette de 44,9 milliards d'euros. Le géant allemand d'énergie a également maintenu sa politique de distribution du dividende entre 50% et 60% du bénéfice.
A Paris, la publication des résultats trimestriels de Natixis a été mal accueillie par les investisseurs : le titre a chuté 12,23% à 3,931 euros, enregistrant la plus forte baisse de l'indice CAC 40. La banque d'affaires a publié un bénéfice net de 305 millions d'euros, en recul de 16% par rapport à la même période en 2009. La filiale de Banque populaire - Caisse d'épargne a fait moins bien que prévu, puisque les analystes anticipaient un chiffre de 340 millions d'euros.
En revanche, Veolia Environnement (+ 3,62% à 21,625 euros) a affiché la plus forte hausse du CAC. Le groupe a réalisé un résultat opérationnel récurrent 9 mois de 1,4956 milliard d'euros, en hausse de 4,7% à change courant (+1,4% à change constant) à la faveur de la reprise de ses activités dans le recyclage et de ses mesures d'économies. Le chiffre d'affaires s'est établi à 25,4679 milliards d'euros, en hausse de 0,8% à change courant (+0,1% à périmètre et change constants). Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un résultat opérationnel courant de 1,504 milliard d'euros et un chiffre d'affaires de 25,239 milliards.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle a progressé de 0,1% au mois de septembre en France par rapport au mois précédent, selon les chiffres de l'Insee. Les analystes anticipaient une hausse de 0,4%.
L'indice des prix à la consommation en France est en hausse de 0,1% en octobre, après une baisse de même ampleur au mois de septembre. Sur un an, il croît de 1,6%. L'indice IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a augmenté de 0,1% sur un mois et de 1,8% sur un an. Ces chiffres sont conformes aux attentes.
Le déficit commercial des Etats-Unis est ressorti à 44 milliards de dollars au mois de septembre contre 45,5 milliards attendu par les analystes. Au mois d'août, le déficit s'élevait à 46,48 milliards de dollars (chiffre révisé de 46,35 milliards).
Les inscriptions au chômage se sont élevées à 435 000 lors de la semaine du 6 novembre contre 459 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 457 000). Le consensus Reuters était de 450 000.
A la clôture, l'euro cote 1,3709 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.