Les marchés américains devraient ouvrir cette dernière séance de la semaine sur une note stable après leur nette progression de la veille. La statistique la plus attendue de la séance, les chiffres de l'emploi, s'est pourtant révélée meilleure que prévu. Sur le plan des sociétés, la chaîne de café Starbucks est attendue en hausse. On surveillera par ailleurs Kraft, dont les ventes ont déçu. A quelques minutes de l'ouverture, les futures sur le S&P 500 grappillent 0,07% à 1219,40 points tandis que ceux sur le nasdaq 100 s'effritent de 0,05% à 2183,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en forte hausse, dopés par le soutien de la Fed à la reprise économique. Les valeurs du secteur bancaire, de la distribution et des matières premières se sont particulièrement distinguées. L'optimisme des investisseurs n'a pas été perturbé par la hausse supérieure aux attentes des inscriptions hebdomadaires au chômage. Le S&P500 a gagné 1,92% à 1 221,06 points, son plus haut niveau de clôture depuis septembre 2008. De son côté, le Dow Jones a clôturé sur un gain de 1,96% à 11 434,84 points et le Nasdaq sur une hausse de 1,46% à 2 577,34 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les Etats-Unis ont créé 151 000 emplois en octobre, contre 60 000 créations attendues par les économistes interrogés par Reuters. Le secteur privé a créé 159 000 poste. Le chiffre de septembre a été révisé de -95 000 à -41 000 emplois. Le taux de chômage est cependant resté stable à 9,6%, ce qui est conforme aux attentes.
Les promesses de ventes de logements du mois de septembre seront publiées à 15h.
Les valeurs à suivre
ACTIVISION BLIZZARD
Le numéro un mondial des jeux vidéos et filiale de Vivendi, Activision Blizzard, a dévoilé hier soir des résultats supérieurs aux attentes, mais ses prévisions prudentes ont déçu. L'éditeur de World of Warcraft et de Call of Duty a réalisé au troisième trimestre, clos fin septembre, un bénéfice net de 51 millions de dollars, soit 4 cents par action, contre 15 millions de dollars, ou 1 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 12 cents, soit 3 cent de mieux que prévu que le consensus Thomson Reuters.
AIG
L'assureur américain AIG a essuyé une perte nette de 2,4 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 17,62 dollars par action, à comparer avec un bénéfice de 455 millions de dollars, soit 68 cents par action, un an plus tôt. Cette perte trouve en particulier son origine dans des charges de restructuration pour un montant de 4,5 milliards de dollars liées à des cessions d'actifs. Hors éléments exceptionnels, la perte est de 1,47 dollar par action. Le résultat des activités poursuivies dans l'assurance est resté stable à 2,1 milliards de dollars.
KRAFT FOODS
Le groupe d'agroalimentaire Kraft Foods a présenté des résultats supérieurs aux attentes, mais des ventes décevantes. Le fabricant du café Jacques Vabre et du chocolat Milka a généré un bénéfice net de 754 millions de dollars, soit 43 cents par action au troisième trimestre, contre 824 millions de dollars, ou 55 cents, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 47 cents, soit un cent de plus que le consensus Thomson Reuters. En revanche, le chiffre d'affaires, dopé par l'intégration de Cadbury, a progressé de 26,2% à 11,9 milliards de dollars.
STARBUCKS
La chaîne de cafés Starbucks a dévoilé des bénéfices en forte hausse au quatrième trimestre grâce à l'augmentation de la fréquentation, en particulier aux Etats-Unis. Le groupe a dégagé un bénéfice 278,9 millions de dollars, soit 37 cents par action, contre un bénéfice de 150 millions de dollars, ou 20 cents par action, un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 17,2% à 2,8 milliards de dollars. Le consensus Thomson Reuters était de 32 cents par action et de 2,77 milliards de dollars.
TRAVELERS rachète 43% du brésilien
La compagnie américaine d'assurances Travelers a annoncé le rachat de 43% du leader brésilien de l'assurance crédit J. Malucelli, pour 370 millions de dollars. L'opération devrait être finalisée d'ici la fin du premier semestre 2011. Le contrat prévoit une OPTION pour augmenter sa participation à 49,9% dans les 18 prochains mois.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.