Les marchés actions européens devraient entamer la séance sur une note prudente après le bond observé hier dans le sillage du soutien de la Fed à la reprise. Après l'euphorie, les opérateurs pourraient s'inquiéter des conséquences de la baisse du dollar sur les économies de la zone euro. De plus les marchés devraient se montrer prudents dans l'attente des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis. Ces chiffres conforteront ou non la décision de la Fed. A Paris, Lafarge, en forte hausse ces 2 dernières séances, a dévoilé un résultat opérationnel courant inférieur aux attentes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie blanche, avec une petite mèche haute, permettant un nouveau sommet en clôture, le tout dans un volume très étoffé. Le franchissement de 3894 points confirme le mouvement haussier en cours, qui devrait se prolonger vers les résistances à 3950 puis 3994 points. Le bureau d'études DayByDay prend un biais haussier en direction de ces obstacles.
Les valeurs à suivre
BENETEAU
Bénéteau a réalisé un résultat opérationnel courant annuel de 45,2 millions d'euros contre 8,7 millions d'euros un an plus tôt. Ce résultat est sensiblement supérieur aux 37,5 millions estimés initialement, a souligné le fabricant de bateaux. Cette performance est due essentiellement au redressement plus rapide que prévu de la rentabilité de l'activité Bateaux, l'activité Habitat ayant pour sa part supporté des coûts de lancement de l'habitat résidentiel plus élevés qu'envisagés. Le résultat net 2009-2010 atteint 31,4 millions d'euros contre une perte de 10,4 millions d'euros l'an passé.
CAPGEMINI
Capgemini a réalisé un chiffre d'affaires de 2,105 milliards d'euros et une croissance organique de 2,5% au troisième trimestre. Commentant cette publication, Paul Hermelin, directeur général du groupe a déclaré : « Nous renouons comme prévu avec la croissance au 3ème trimestre et certains de NOS secteurs d'activité - comme celui des services financiers - réalisent une très belle performance ». Les prises de commandes enregistrées s'élèvent à 2 176 millions d'euros, en progression de 14,6%.
EULER HERMES
Euler Hermes a publié un résultat net de 108,4 millions d'euros au troisième trimestre ; un chiffre qui se compare à un bénéfice de 0,2 million seulement l'an dernier sur la même période. Le résultat opérationnel est ressorti à 164,5 millions d'euros contre 12,4 millions au troisième trimestre 2009. Le chiffre d'affaires a de son côté progressé de 5,8% à 542,2 millions d'euros. Le ratio combiné du groupe est ressorti à 68,9% à fin septembre contre 107,4% un an plus tôt.
MAUREL & PROM
Maurel & Prom a réalisé un chiffre d'affaires (hors Nigéria) cumulé neuf mois 2010 en progression de 74% à 223,7 millions d'euros. L'augmentation du chiffre d'affaires résulte de la montée en puissance de la production des champs au Gabon, a indiqué la compagnie pétrolière. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires ressort en hausse de 74,9% à 92,5 millions d'euros. Le groupe a souligné la montée en puissance de la production au Gabon : les droits à enlèvement se sont établis au troisième trimestre à 14 565 barils par jour, soit une moyenne de 11 415 b/j sur les neuf premiers mois.
UBISOFT
Ubisoft a annoncé l'acquisition de Quazal Technologies, un leader de la création de solutions technologiques online à destination des développeurs de jeux vidéo. Concepteur et développeur des solutions Rendez-Vous et Net-Z, Quazal fournit des services de développement, de déploiement et d'hébergement à plus d'une dizaine d'éditeurs et de développeurs de l'industrie du divertissement interactif. Ces solutions sont actuellement intégrées au développement de la majorité des projets du groupe Ubisoft dont Assassin's Creed Brotherhood, nommé « Meilleur jeu online » de l'E3 2010.
Les chiffres macroéconomiques
En Europe, les investisseurs prendront connaissance à 11h des résultats du commerce de détail de septembre de la zone euro.
Aux Etats-Unis, les très attendues statistiques du marché du travail d'octobre seront dévoilées à 13h30. Les promesses de ventes de logements du mois de septembre seront publiées à 15h.
A 8h15, l'euro cote 1,4219 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en nette hausse, le CAC 40 retrouvant ses niveaux d'avril. Ils ont bénéficié de la décision de la Fed d'acheter pour 600 milliards de dollars de bons du Trésor afin de soutenir la croissance en pesant sur les taux d'intérêt à long terme. A Paris, le secteur bancaire a été à l'avant garde de la hausse grâce aux bons résultats supérieurs aux attentes de BNP Paribas. En revanche, Alcatel et Capgemini ont déçu et été sanctionnés. L'indice CAC a clôturé en hausse de 1,92% à 3916,78 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a progressé de 1,81% à 2317,65 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en forte hausse, dopés par le soutien de la Fed à la reprise économique. Les valeurs du secteur bancaire, de la distribution et des matières premières se sont particulièrement distinguées. L'optimisme des investisseurs n'a pas été perturbé par la hausse supérieure aux attentes des inscriptions hebdomadaires au chômage. Le S&P500 a gagné 1,92% à 1 221,06 points, son plus haut niveau de clôture depuis septembre 2008. De son côté, le Dow Jones a clôturé sur un gain de 1,96% à 11 434,84 points et le Nasdaq sur une hausse de 1,46% à 2 577,34 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.