Les marchés actions américains devraient entamer la séance sur une note favorable après la décision de la Réserve fédérale américaine de racheter pour 600 milliards de dollars d'emprunts du Trésor américain. En injectant ainsi de la liquidité, la Fed cherche à soutenir une reprise économique qui s'essouffle. Mais cette décision devrait accentuer encore la baisse du dollar face aux autres monnaies. A 30 minutes de l'ouverture, les futures sur S&P 500 et nasdaq 100 gagnent respectivement 0,95% à 1208,70 points et 0,90% à 2183,75 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en légère hausse après la décision de la Fed de racheter pour 600 milliards de bons du Trésor d'ici à la fin du premier semestre. Le marché attendait moins, 500 milliards, mais sur une période plus brève, six mois. L'anticipation de cette décision avait soutenu les marchés ces dernières semaines. Si la Fed juge «lent» le rythme de la reprise, les statistiques du jour, emploi privé et indice des directeurs d'achat dans les services, ont surpris positivement. Le Dow Jones a fini en hausse de 0,24% à 11215,13 points et le nasdaq composite sur un gain de 0,27% à 2540,27 points.
Les chiffres macroéconomiques
Au troisième trimestre, la productivité des travailleurs aux Etats-Unis a augmenté de 1,9% après un repli de 1,8% au deuxième trimestre. Les économistes tablaient sur une hausse de seulement 1%.
Le département du Travail a comptabilisé 457 000 inscriptions au chômage pendant la semaine du 30 octobre, contre un consensus de 443 000. La semaine précédente, 437 000 inscriptions ont été enregistrées (chiffre révisé de 434 000).
Les valeurs à suivre
GAP
gap a annoncé une hausse de 2% de ses ventes en octobre à surface de vente comparable. Les analystes visaient une baisse de 2,5%. En octobre, le détaillant a vu ses ventes totales augmenter de 4% à 1,19 milliard de dollars.
POTASH
La Canada s'oppose à la possible acquisition de Potash par BHP Billiton. En vertu de la loi sur l'investissement au Canada, le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, a estimé que l'opération de 39 milliards de dollars n'apportait aucun «bénéfice net» au pays, sur le plan économique, de l'emploi ou de la productivité. Le gouvernement d'Ottawa a donné à BHP 30 jours pour améliorer son offre.
TRAVELERS
La compagnie américaine d'assurances Travelers a annoncé le rachat de 43% du leader brésilien de l'assurance crédit J. Malucelli, pour 370 millions de dollars. L'opération devrait être finalisée d'ici la fin du premier semestre 2011. Le contrat prévoit une option pour augmenter sa participation à 49,9% dans les 18 prochains mois.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.