Les marchés américains s'apprêtent à ouvrir sur une note stable, avec un biais positif. Les investisseurs attendent en particulier la décision de politique monétaire de la Fed. Le marché anticipe des rachats d'emprunts d'Etat pour un montant de 500 milliards de dollars sur une période de 6 mois. Publiées à 13h15, les créations d'emplois dans le secteur privé ont été plus nombreuses que prévu. Quelques minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 0,14% à 1194,40 points et 0,10% à 2152,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés d'actions américains ont terminé en hausse, soutenus par la perspective d'une victoire républicaine aux élections de mi-mandat et des conclusions de la réunion de la Fed. Les secteurs susceptibles de bénéficier de l'échec démocrate se sont distingués : les groupes pharmaceutiques et les assurances-santé. Une exception : Pfizer, qui a perdu 0,90% à 17,46 dollars, pénalisé par un chiffre d'affaires trimestriel décevant. Le Dow Jones a terminé en hausse de 0,58% à 11 188,72 points tandis que le nasdaq composite s'est adjugé 1,14% à 2 533,52 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le secteur privé a créé 43 000 emplois au mois d'octobre, selon l'enquête ADP. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 20 000 créations. Le chiffre de septembre a été révisé de 39 000 destructions de postes à 2 000 destructions.
Les investisseurs attendent l'indice des directeurs des achats (ISM) pour le secteur des services pour le mois d'octobre et les commandes industrielles pour septembre à 15 heures.
Quant à la Fed, elle fera connaître sa décision de politique monétaire à 19h15.
Les valeurs à suivre
AOL
Au troisième trimestre, l'ancienne star du web AOL a généré un bénéfice net de 171,6 millions de dollars, ou 1,60 dollar par action, contre 74 millions de dollars, ou 70 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est de 93 cents. Les ventes ont chuté de 26% à 563,5 millions de dollars en raison notamment de la baisse de ses recettes publicitaires. Wall Street visait 557 millions de dollars.
ELECTRONIC ARTS
L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais des perspectives décevantes. Au deuxième trimestre, clos fin septembre, EA a essuyé une perte nette de 201 millions de dollars, soit 61 cents par action, à comparer avec une perte de 391 millions de dollars, soit 1,21 dollar par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé cependant à 10 cents, à comparer avec un consensus Thomson Reuters de -10 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 20% à 631 millions d'euros.
TIME WARNER
Time Warner a relevé ses prévisions 2010 et table désormais sur un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, en hausse de 25% à 30% par rapport à 2009 où il s'était élevé à 1,83 dollar. Le groupe de médias visait auparavant une progression d'au moins 20%. Au troisième trimestre, le résultat net a reculé à 522 millions de dollars, soit 46 cents par action, contre 662 millions de dollars, ou 55 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 62 cents. Le consensus était de 53 cents.
WALGREENS
La chaîne de drugstores Walgreens a annoncé une hausse de 3,7% à 5,85 milliards de dollars de ses ventes en octobre. Les magasins Duane Reade, rachetés en avril, ont contribué à cette hausse à hauteur de 2,8 points de pourcentage. Les ventes pour les magasins ouverts depuis au moins un an ont reculé de 1,3%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.