HSBC a réduit son objectif de cours sur Veolia Environnement de 28 à 27 euros tout en réitérant sa recommandation Surpondérer. Le broker a justifié sa réduction d'objectif de cours par la faiblesse des résultats et de la croissance des dividendes en 2011. Il souligne que tous les yeux sont tournés vers la la reprise attendue du marché des déchets au troisième trimestre. Le bureau d'études table sur un chiffre d'affaires de 25,161 milliards, un Ebitda de 2,679 milliards et un résultat opérationnel de 1,515 milliard.
En outre, l'analyste a abaissé son estimation de bénéfice par action 2010 de 1,25 à 1,12 euro en raison la réduction du périmètre d'activité du groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Véolia est le leader mondial des services à l'environnement.
- Le groupe bénéficie, comme les autres acteurs du secteur, de réglementations favorables dans les pays matures et des besoins croissants dans l'eau et les déchets dans les économies émergentes.
- La moitié de son résultat opérationnel est récurrente.
- Antoine Frérot, le nouveau directeur général, va se concentrer sur le développement du groupe dans les actifs à plus forte marge. Il veut faire de Véolia le leader du développement durable.
- Le groupe dispose des technologies de pointe dans le tri et fait preuve d'innovation dans le recyclage de produits dangereux.
- Veolia ne cesse de développer son activité à l'international, limitant ainsi sa dépendance à un seul marché.
- Pour réduire son endettement l'entreprise a mis en place un plan de cession ambitieux qu'elle mène tambour battant.
- Le projet de fusion entre la filiale Transport et Transdev devrait créer de la valeur avec une introduction en bourse de la nouvelle entité, si les conditions de marché le permettent.
- L'action présente un rendement attrayant de plus de 6%.
Les points faibles de la valeur
- La crise a quand même révélé le caractère cyclique de l'activité Propreté de Véolia et la dépendance de l'activité Recyclage aux cours des matières premières recyclées.
- Veolia n'a fourni aucune prévision de chiffre d'affaires pour 2010 en raison notamment de la faible visibilité sur les activités de propreté.
- Contrairement à son concurrent, Suez environnement, Veolia a acheté des sociétés au prix fort en 2007 et 2008, juste avant la crise, et il doit affronter la récession avec une dette trop lourde à porter. Certains analystes considèrent que la dette de Veolia constitue un frein majeur à sa croissance, l'amenant à renoncer dans le futur à des projets d'envergure.
- Le groupe a perdu la confiance des marchés suite à des déceptions répétées. Il faudra du temps pour la regagner. Les analystes estiment que la visibilité est meilleure sur Suez Environnement
Comment suivre la valeur
- Véolia appartient au secteur des utilities, perçu comme défensif. Les activités liées à l'eau et à la propreté sont fortement consommatrices de capitaux. Dans le secteur des utilities, les groupes sont fortement endettés et donc dépendants de l'évolution des taux d'intérêt.
- Les investisseurs seront attentifs au rythme des cessions, à la poursuite du désendettement et au redressement des dernières acquisitions.
- Suivre également le rapprochement de Veolia Transport avec la société Transdev. L'opération ne sera finalisée qu'en fin d'année, avec une éventuelle entrée en Bourse en 2011, si les conditions de marché le permettent.
-Le groupe est facilement opéable du fait d'un capital éclaté.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.