Le marché parisien s'orientait timidement dans le vert (+0,71%) mardi à la mi-séance, mais dans un marché extrêmement creux, les investisseurs retenant leur souffle en ce jour d'élections américaines et dans l'attente de la décision de la Fed sur son programme d'injections de liquidités.
A 12H30 (11H30 GMT), l'indice vedette gagnait 28,26 points à 3.869,38 points.
Signe de la prudence, le très faible niveau de transactions avec à peine 800 millions d'euros échangés à la mi-séance soit environ moitié moins qu'une séance normale.
Les investisseurs se refusent à prendre des positions alors qu'ils attendent les résultats des élections de mi-mandat aux Etats-Unis qui pourraient avoir un impact sur la fiscalité et donc sur l'économie, et à la veille de la décision de la Fed. Cette dernière doit dévoiler mercredi son programme de rachats d'actifs, censés dynamiser l'économie, et qui tient en haleine le marché depuis mi-septembre.
Sur le front des valeurs, bonne tenue des titres liés au secteur de la défense comme Thales (+1,39% à 29,85 euros) alors que la France et le Royaume-Uni doivent sceller un partenariat d'une ampleur sans précédent en matière de défense. Dans le même secteur Dassault Systèmes était aussi en progression (+0,37% à 56,83 euros). Le titre profite également de ses bons résultats trimestriels annoncés jeudi.
EADS était également bien orienté (+1,02% à 19,32 euros) des contrats se profilant à l'HORIZON avec les besoins de la Chine. Le pays aura besoin de 4.330 avions civils supplémentaires d'ici 2029, un marché évalué à 480 milliards de dollars, selon un responsable de Boeing.
La hausse des matières premières a dopé Total (+1,04% à 39,64 euros), le titre progressant malgré un abaissement de l'objectif de cours par HSBC qui prévoit désormais 49 euros pour cette valeur contre 53 euros auparavant.
Parmi les baisses on note Société Générale (-1,44% à 41,98 euros). La banque doit annoncer ses résultats trimestriels mercredi. Des interrogations subsistent sur d'éventuelles recapitalisations pour respecter les critères de Bâle III. Selon le courtier Bernstein, les banques francaises n'ont pas réussi leur mois d'octobre comme elles l'auraient souhaité.
Le secteur automobile était affecté par un recul des ventes de voitures neuves en France en octobre (-18,7% sur un an): Renault cède 1,68% à 39 euros, Peugeot 1,36% à 28,35 euros. Les équipementiers suivaient dans la foulée: Valeo (-1,24% à 39,05 euros), Michelin (-0,99% à 56,82 euros).