(AOF / Funds) - "Le communiqué du G7 appelant les pays membres à s'abstenir de toute dévaluation compétitive de leur monnaie n'a pas eu beaucoup d'impact sur un marché davantage focalisé sur le prochain FOMC, les 2 et 3 novembre, où la Fed devrait annoncer une deuxième phase d'assouplissement quantitatif (QE2). Les modalités de ce programme font l'objet de nombreuses rumeurs d'autant plus que les dernières statistiques économiques publiées aux Etats-Unis ont été meilleures qu'attendu", relève Natixis.
"A priori, cette stratégie est baissière dollar puisque, selon les estimations de W. Dudley, des achats d'un montant de 500 milliards de dollars correspondent à une baisse des taux directeurs de l'ordre de 50 à 75 pb. La question est de savoir quelles sont les devises qui, a contrario, risquent de s'apprécier le plus. Il est probable qu'une partie non négligeable des liquidités ainsi créées s'investiront dans les marchés émergents (qui enregistrent toujours des taux de croissance de leurs PIB confortables)."
"En principe, donc, les devises asiatiques et latino-américaines notamment pourraient, en tendance, continuer de s'apprécier (l'USD/BRL qui n'est pourtant plus que de 1,70 pourrait donc baisser davantage, et se rapprocher, notamment, des niveaux pré-Lehman). Parallèlement, les flux de la zone euro vers les émergents devraient être nettement plus contenus, ceux du Japon vers les émergents négligeables. Autrement dit, toutes choses restant égales par ailleurs, et si l'on considère les grandes devises, le QE2 devrait surtout profiter au yen, un peu moins à l'euro."
"Au Royaume-Uni, la perspective d'un assouplissement monétaire par la BoE dès le mois de novembre a été fortement affectée par la publication d'un PIB au troisième trimestre supérieur aux attentes (+0,8%). Enfin dans la zone euro, les difficultés rencontrées cette semaine par certains pays périphériques ont contribué à accentuer l'aversion au risque des investisseurs."
"Les chiffres du PMI de la Chine vont être publiés la semaine prochaine. Nous ne pensons pas que la tendance haussière puisse se poursuivre, et estimons qu'il y aura surtout une stagnation ou même une légère baisse des indices PMI manufacturiers en octobre. En Inde, la Reserve Bank of India devrait décider une nouvelle hausse du taux d'intérêt dans un contexte de demande robuste et d'inflation élevée."