Les indices américains restent proches de l'équilibre à la mi-séance après la publication d'une série de données économiques. L'indice final du sentiment des consommateurs américains est ressorti légèrement inférieur aux attentes, tandis que la croissance aux Etats-Unis au troisième trimestre s'est révélée conforme aux attentes. En revanche, l'indice des directeurs d'achats de Chicago est ressorti meilleur que prévu en octobre. Peu après 17h30, les indices Dow Jones et Nasdaq affichaient respectivement un recul de 0,29% à 11 082,23 points et en hausse de 0,01% à 2 507,25 points.
Le titre Chevron enregistre la plus mauvaise performance de l'indice Dow Jones aujourd'hui : le titre recule de 1,81% à 82,91 dollars dans un marché américain stable. Le groupe pétrolier est sanctionné après avoir dévoilé des résultats inférieurs aux attentes. Une contre-performance jugée d'autant plus sévèrement que Royal Dutch Shell et Exxon Mobil, deux des principaux concurrents de Chevron, ont publié jeudi des résultats supérieurs aux prévisions. Le groupe américain a enregistré un bénéfice net de 3,77 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 1,87 dollar par action.
Les chiffres économiques du jour
L'indice final du sentiment des consommateurs américains au mois d'octobre est tombé à 67,7 au mois d'octobre contre 68,2 le mois précédent. Le consensus s'élevait à 68 et la première estimation était ressortie à 67,9.
L'indice des directeurs d'achat de la région de Chicago a progressé à la surprise des investisseurs à 60,6 en octobre, après 60,4 en septembre. Le consensus Reuters était de 58.
La croissance aux Etats-Unis s'est élevée à 2% au troisième trimestre, selon une première estimation, ce qui est conforme aux attentes. La croissance était de 1,7% au deuxième trimestre.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
CHEVRON
Chevron a publié un bénéfice net de 3,77 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 1,87 dollar par action. L'an dernier, le groupe avait dévoilé un résultat de 3,83 milliards de dollars sur la même période, soit 1,92 dollar par action. Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2010, les bénéfices ont atteint 13,73 milliards de dollars, soit 6,84 dollars par action. Le groupe pétrolier avait dégagé 7,41 milliards de dollars, soit 3,71 dollars par action, sur la même période en 2009.
INTERPUBLIC
Le groupe de communication Interpublic a dévoilé des bénéfices en ligne avec les attentes, mais un revenu plus élevé que prévu. Au troisième trimestre, le concurrent de Publicis a réalisé un bénéfice net de 42,4 millions de dollars, soit 8 cents par action, contre 17,2 millions d'euros, ou 3 cents par action, un an plus tôt. Le revenu s'est élevé à 1,56 milliard de dollars et la croissance organique de 9,4%. Le consensus Factset était de 7 cents pour le bénéfice par action et de 1,51 milliard de dollars pour le revenu.
MERCK
Le groupe pharmaceutique Merck a dévoilé des résultats en nette baisse en raison notamment d'une charge de 950 millions de dollars liée à l'enquête fédérale concernant l'anti-arthritique Vioxx. Les comptes de l'année dernière avaient également dopés par une plus-value de 2,8 milliards de dollars liée à la cession de ses 50% dans Merial. Au troisième trimestre, le bénéfice net a chuté de 90% à 341,6 millions de dollars, soit 11 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 85 cents, soit 3 cents de plus que prévu.
MICROSOFT
Microsoft a dévoilé hier soir des résultats supérieurs aux attentes grâce aux ventes meilleures que prévu du nouveau système d'exploitation, Windows 7, très rentable pour lui, mais également de sa suite bureautique, Office. Au premier trimestre, le numéro un mondial des logiciels a bénéficié du redressement des investissements informatiques des sociétés. Le bénéfice net a bondi de 51% à 5,4 milliards de dollars, soit 62 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson Reuters étaient moins optimistes et visaient 55 cents par action.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.