La Bourse de New York évoluait en hausse lundi à la mi-séance, l'issue du G20 confortant les investisseurs dans leurs attentes de nouvelles mesures de relance monétaire aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 0,65% et le Nasdaq 0,76%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 72,05 points à 11.204,61 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 18,86 points à 2.498,25 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait de 0,58% (6,89 points) à 1.189,97 points.
Vendredi, Wall Street avait fini sans direction claire, marquant une pause avant la fin de la réunion des ministres des Finances du G20 : le Dow Jones avait perdu 0,13% mais le Nasdaq avait gagné 0,80% et le S&P 500 0,24%.
Après deux jours de discussion en Corée du Sud, les grands argentiers de la palète sont parvenus samedi à un accord pour réduire les déséquilibres commerciaux et éviter une guerre des monnaies.
Ils se sont engagés à "agir en faveur d'un système de taux de change davantage déterminé par les marchés, qui reflète leurs fondamentaux économiques, et s'abstenir de s'engager dans une dévaluation compétitive de leurs monnaies".
"Pour résumer, les intervenants du marché ont l'impression que cet engagement devait être donné, vu le contexte, mais il sonne creux dans la mesure où la Fed (la banque centrale américaine) va probablement annoncer un nouveau plan d'assouplissement monétaire le 3 novembre", a commenté Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.
Depuis plus d'un mois, la perspective de voir la Fed se lancer dans de nouvelles injections de liquidités dans le système financier pour relancer la croissance fait plonger le dollar et monter Wall Street. Ce mouvement se poursuivait lundi, l'euro remontant par exemple autour de 1,40 dollar.
"C'est toujours la même chose", a estimé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. "L'idée, c'est que les décisions de la Fed anticipées pour novembre vont maintenir le dollar en baisse et les taux d'intérêt à long terme en baisse, cette combination devraient soutenir l'activité et les résultats des sociétés".
La hausse des indices de Wall Street a également été alimentée par l'annonce d'un bond de 10% des ventes de logements anciens aux Etats-Unis en septembre, ce qui représente leur progression mensuelle la plus forte en vingt-huit ans.
L'affaiblissement du billet vert poussait vers le haut les cours des matières premières vendues en dollars, et donc les valeurs énergétiques et minières. Le producteur d'aluminium Alcoa montait de 1,81%, le pétrolier Chevron de 0,67%.
Parmi les banques, Bank of America baissait de 1,44% à 11,28 dollars. Selon le Wall Street Journal, elle a admis pour la première fois des erreurs dans quelques uns des 102.000 dossiers de saisies immobilières dont elle a débuté le réexamen la semaine dernière.
En revanche, Citigroup progressait de 1,46% à 4,17 dollars. Les analystes de Goldman Sachs ont placé le titre dans la liste de leurs valeurs préférées à l'achat.
General Electric gagnait 1,03% à 16,22 dollars. Le conglomérat a remporté un contrat de 750 millions de dollars pour agrandir une centrale électrique en Inde.
Le groupe de défense Lockheed Martin cédait 0,18% à 71,65 dollars. Son conseil d'administration a pourtant autorisé le rachat de jusqu'à 3 milliards de dollars de ses propres actions.
Du côté des publications de sociétés, le fabricant de composants électroniques Texas Instruments (+0,98% à 28,94 dollars) et le groupe de biotechnologies Amgen (+0,90% à 58,03 dollars) devaient diffuser leurs résultats après la clôture.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,511% contre 2,563% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,885% contre 3,937% la veille.