Les futures sur indices laissent présager une ouverture mitigée des marchés européens. La place parisienne, elle, est attendue en baisse. Les investisseurs pourraient décider de reprendre leur souffle après la progression enregistrée sur les cinq dernières séances. Hier soir, Wall Street a fortement réduit ses gains avant de clôturer sur une hausse symbolique. Sur le plan macro-économique, la séance s'annonce calme : le marché devra se contenter de la publication à 10h de l'indice IFO du climat des affaires pour le mois d'octobre en Allemagne.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie blanche importante en amplitude, constituée d'un corps de 58 points, qui a permis le franchissement de 3830 points. Le mouvement haussier a été relancé et 3908 points, résistance visée, est maintenant proche. Le volume, plus important que la moyenne, confirme la nouvelle tendance. Tout pull back vers 3830 points constituera une opportunité, pour le bureau d'études DayByDay, afin de prendre un avis haussier.
Les valeurs à suivre
SAFRAN
Safran a réalisé un chiffre d'affaires au troisième trimestre de 2,593 milliards d'euros, en hausse de 8,8 % et de 0,5 % sur une base organique. « La branche Equipements Aéronautiques (systèmes d'atterrissage) et les activités de Défense (optronique) et de Sécurité affichent une croissance à deux chiffres », a précisé l'équipementier pour le secteur aéronautique. Sur 9 mois, le chiffre d'affaires a atteint 7,79 milliards d'euros, ce qui est supérieur au consensus Reuters de 7,639 milliards d'euros.
L'OREAL
L'Oréal a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 4,852 milliards d'euros, en progression de 14,6%. La croissance organique s'est élevée à 5,8%. Le consensus Reuters était de 4,724 milliards d'euros et de 5%. Commentant ces chiffres, Jean-Paul Agon, Directeur Général de L'Oréal, a indiqué : «La croissance organique demeure soutenue au 3ème trimestre, malgré une base historique plus élevée. Cette performance confirme la nette reprise des ventes depuis le début de l'année. Toutes les divisions contribuent à cette expansion ».
SAINT-GOBAIN
Saint-Gobain a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 10,478 milliards d'euros, en progression de 7,8%. La croissance interne est ressortie à +2,3% (dont +0,7% en volumes et +1,6% en prix), après +3,9% au deuxième trimestre et -2,4% au premier trimestre. Le consensus Reuters s'élevait à 10,24 milliards. « Dans la continuité du deuxième trimestre, la croissance interne du groupe sur ce troisième trimestre reste tirée par les pays émergents et l'Asie ainsi que par le Pôle Matériaux Innovants (avec, dans les deux cas, des croissances à deux chiffres) », a précisé Saint-Gobain.
VALEO
Valeo a revu de nouveau à la hausse sa perspective de taux de marge opérationnelle 2010 à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre. L'équipementier automobile table sur un chiffre d'affaires supérieur à 9,4 milliards d'euro en 2010, sur un taux de marge opérationnelle au second semestre légèrement supérieur à celui du premier semestre et sur une génération de cash flow libre d'environ 400 millions d'euros en 2010. Le taux de marge opérationnelle s'était élevé à 6,1% au premier semestre.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice IFO du climat des affaires pour octobre / ALLEMAGNE
Hier à Paris
Après une ouverture en baisse, les marchés européens sont rapidement repartis en territoire positif avant d'accentuer leurs gains tout au long de la journée. Le marché a été séduit par la publication de résultats solides de la part de plusieurs poids lourds de la cote, comme Pernod Ricard, Danone, ou encore Publicis, qui a entraîné à la hausse l'ensemble du secteur de la communication. En revanche, Accor a été pénalisé par des prises de bénéfices après avoir touché ce matin un plus haut de deux ans. Le CAC 40 a progressé de 1,31% à 3 878,27 pts et l'Eurotop 100 a gagné 0,48% à 2 285,80 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance de jeudi en hausse sur fond de publications d'entreprises favorables. Les indices ont réduit leurs gains, pénalisés par le renforcement du dollar, après avoir touché au cours de la séance un plus haut inédit depuis avril dernier. Les valeurs bancaires ont par ailleurs été attaquées en raison des interrogations sur les crédits immobiliers. L'hypothèse d'un rachat par Bank of America d'obligations issues de la titrisation de crédits immobiliers inquiète. Le Dow Jones a gagné 0,35% à 11146,57 pts tandis que le Nasdaq a progressé de 0,09% à 2459,67 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.