Les marchés actions européens sont attendus en repli à l'ouverture malgré les clôtures positives de Wall Street et de la Bourse de Tokyo (+0,43% pour le Nikkei). Les investisseurs sont déçus des résultats décevants publiés hier soir par IBM et Apple. Le groupe d'informatique a vu ses ventes de services diminuer tandis que la firme d'Apple n'a pas vendu autant d'iPads qu'attendu. Les Bourses attendent les résultats de Porsche en Allemagne et de Goldman Sachs, Coca-Cola, Johnson et Johnson, et Yahoo! aux Etats-Unis. En France, les conséquences du manque de carburant commencent à inquiéter.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie blanche, avec deux mèches haute et basse de faible ampleur dans un volume famélique (2,4 milliards d'euros). Le bas de la bougie valide 3800 points comme support, après avoir été résistance : cette polarité permet d'anticiper une poursuite de la tendance haussière en direction de 3858 points, obstacle suivant. Néanmoins, ce mouvement est vraiment peu dynamique et reste limité par la résistance ascendante : le bureau d'études DayByDay conserve son avis neutre.
Les valeurs à suivre
ADVINI
Le négociant de vins AdVini (ex groupe JeanJean) a réalisé un chiffre d'affaires neuf mois en hausse de 13,8% à 142,9 millions d'euros. Les ventes en France, 83,8 millions d'euros soit 59% de l'activité, sont stables (+0.8%). La Grande Distribution, qui représente les deux tiers des ventes, affiche un léger repli de 2,3%, contre -4% à fin juin, soit une progression de 0,60% sur le troisième trimestre. De son côté, le secteur traditionnel progresse de 26%, répartis équitablement entre la contribution de Laroche et la croissance organique.
AEROPORTS DE PARIS
Le trafic passagers d'Aéroports de Paris a augmenté en septembre 2010 de 5,2 % par rapport au mois de septembre 2009, avec 7,5 millions de passagers accueillis, dont 5,3 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 5,1 %) et 2,2 millions à Paris-Orly (+ 5,3 %). De janvier à fin septembre, le trafic de passagers est quasi-stable à - 0,2 % comparé à la même période de l'année précédente. Le nombre de passagers en correspondance a diminué de 5,7 % portant le taux de correspondance à 23,2 % contre 24,5 % sur les neuf premiers mois de l'année 2009.
HAVAS
Havas a réalisé un revenu de 368 millions d'euros au troisième trimestre et une croissance organique de 5,3%. La croissance organique s'était élevée à 2% au deuxième trimestre et à 1,5% au premier trimestre. Elle s'élève dont à 2,9% sur les 9 premiers mois de l'année. Sur le plan commercial, le groupe de communication revendique 1,6 milliard d'euros de « new business net », soit une hausse de 42%.
TECHNIP
Technip a remporté un contrat auprès d'ExxonMobil, au nom de Marine Well Containment Company (MWCC) afin de concevoir un système de réponse d'urgence utilisable pour contenir une fuite de pétrole qui surviendrait dans le golfe du Mexique lors d'un accident sur un puits sous-marin en eaux profondes, indique le groupe dans un communiqué. Technip précise que le contrat comprend l'ingénierie d'avant-projet détaillé (FEED) des composants sous-marins (équipements, ombilicaux, risers et flowlines) d'un système de confinement de puits sous-marins (Marine Well Containment System).
Les chiffres macroéconomiques
En Allemagne, l'indice ZEW du sentiment économique pour le mois d'octobre est attendu à 11h. Aux Etats-Unis, les mises en chantier et permis de construire pour septembre seront publiées à 14h30.
A 8h10, l'euro cote 1,3901 face au dollar.
Hier à Paris
Alors que le CAC 40 a retrouvé ses niveaux de fin avril-début mai, les investisseurs ont fait preuve de prudence avant une semaine particulièrement chargée en publication de résultats tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Près d'un tiers des membres du Dow Jones vont ainsi dévoiler leurs comptes d'ici vendredi. A Paris, les valeurs du luxe ont été pénalisées par une étude de Bain & Co selon laquelle la croissance du marché devrait ralentir en 2011. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,19% à 3834,50 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,5% à 2279,48 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance en hausse grâce notamment à la hausse des valeurs bancaires. La publication des résultats supérieurs aux attentes de Citigroup a entrainé une hausse du secteur dans son ensemble. Sur le front des statistiques, la production industrielle a connu un recul surprise de 0,2% là où les investisseurs attendaient une hausse de 0,2% au mois de septembre. Lundi, le Dow Jones a gagné 0,73% à 11 143,69 points tandis que le Nasdaq a progressé de 0,48% à 2 480,66 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
new business net : Le new business net correspond au budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des pertes de budgets.
Le new business net est utilisé comme un indice de l'efficacité du développement de la clientèle et des efforts pour conserver les clients. Le new business net n'est pas un indicateur précis des revenus futurs. En outre, les méthodes pour déterminer les pertes et gains peuvent différer selon les groupes publicitaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.