(AOF / Funds) - "Les économies émergentes connaissent elles aussi une phase de ralentissement de l'activité. Du point de vue macroéconomique, ce ralentissement est bienvenu car il tempère le dynamisme d'économies qui étaient entrées en surchauffe. En Asie, en particulier, les tensions inflationnistes s'atténuent. La demande intérieure commence à constituer un relais de croissance pour beaucoup d'économies émergentes", souligne Société Générale Private Banking. Le gestionnaire avertit cependant que les marchés émergents pourraient ne pas offrir de performances significatives au cours des mois prochains.
"Cependant les indicateurs avancés soulignent la baisse des commandes venant d'Europe et des Etats-Unis qui vont se traduire par un tassement des exportations au cours des prochains mois. En revanche, la dynamique Sud-Sud demeure, avec une intégration des économies émergentes entre elles, qui constitue un facteur positif pour la croissance mondiale."
"Les marchés émergents restent sensibles à la remontée de l'aversion au risque en raison notamment d'une faible base d'investisseurs institutionnels locaux. Au demeurant, si les valorisations sont revenues à leur moyenne de longue période, elles demeurent plus élevées que sur les marchés actions matures. Les performances sur ces marchés ont été aussi obtenues grâce à l'appréciation des devises contre l'euro et plus encore contre le dollar. La persistance de tensions inflationnistes appelle un durcissement des politiques monétaires. En outre, de nouvelles mesures destinées à freiner les entrées de capitaux pourraient voir le jour. Ces éléments sont naturellement défavorables aux actions et les marchés émergents ne devraient pas offrir de performances significatives au cours des mois à venir."
"Nous conservons un jugement favorable sur les actions des pays émergents dans une perspective de moyen-long terme. Néanmoins, le fléchissement de l'activité mondiale nourrit l'incertitude. De surcroît, nous sommes encore au début du cycle de resserrement monétaire qui réduira la liquidité sur ces marchés. Nous choisissons d'attendre pour revenir à l'achat sur des niveaux de cours inférieurs à ceux actuellement observés. Nous conservons une préférence pour le marché russe qui nous semble fortement sous-évalué et pour l'Asie au sein de laquelle nous privilégions Taiwan et la Corée du Sud."