Les marchés européens évoluent désormais en légère hausse après avoir ouvert dans le rouge. Au niveau sectoriel, les valeurs du luxe sont pénalisées par une étude de Bain & Co selon laquelle la croissance du marché devrait ralentir en 2011. Le secteur aéronautique est en revanche bien orienté. De son côté, Faurecia recule malgré le relèvement de ses objectifs 2010 en raison de sa forte surperformance récente. Vers 12h25, l'indice CAC 40 s'effrite de 0,01% à 3827,08 points tandis que le FTSE Eurotop 100 gagne 0,28% à 2274,47 points.
Philips (-4,12% à 22,895 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX, pénalisé par la prudence affichée sur ses perspectives. Le groupe d'électronique s'est déclaré prudent sur les perspectives de croissance des ventes au quatrième trimestre étant donné le « climat économique incertain et une confiance des consommateurs fragile dans certains de ses marchés ». Le numéro un mondial de l'éclairage prévoit pourtant de dépasser son objectif d'une marge opérationnelle (Ebita) ajustée de 10% en 2010. Sur 9 mois, cette marge s'est élevée à 10,1%.
La publication d'un chiffre d'affaires en forte hausse au troisième trimestre a été l'occasion pour Faurecia de relever ses objectifs 2010, grâce à un rebond des ventes en Amérique du Nord et à une activité solide en Asie. Cette publication, qui ouvre la saison des résultats dans le secteur automobile en France, est accueillie avec peu d'enthousiasme par les investisseurs. Le titre cède 1,08% à la bourse de Paris à 19,31 euros, sur fond de prises de bénéfices. En effet, la valeur a bondi de plus de 21% sur le dernier mois cependant que l'indice CAC 40 ne progressait que de 2,5%.
Nexans (+ 2,30% à 54,35 euros) a confirmé la rumeur. Dans un communiqué, le fabricant français de câbles a annoncé son intention d'ouvrir des discussions avec Draka en vue de lancer une OPA, ayant obtenu le soutien de Flint Investment, son actionnaire principal (48,48%). Nexans s'est engagé à proposer à Draka de négocier un accord en vue de réaliser, sous certaines conditions et avec le soutien de la société, une OPA en numéraire portant sur la totalité des actions ordinaires de Draka à un prix de 15 euros par action, soit légèrement inférieur au cours de clôture de Draka vendredi soir de 15,32 euros. Draka considère que le communiqué de Nexans est "non sollicitée".
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour septembre aux Etats-Unis sont attendus à 15h15.
L'indice immobilier de la NAHB pour le mois de septembre aux Etats-Unis sera dévoilé à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3897 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.