Alors que le CAC 40 a retrouvé ses niveaux de fin avril-début mai, les investisseurs ont fait preuve de prudence avant une semaine particulièrement chargée en publication de résultats tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Près d'un tiers des membres du Dow Jones vont ainsi dévoiler leurs comptes d'ici vendredi. A Paris, les valeurs du luxe ont été pénalisées par une étude de Bain & Co selon laquelle la croissance du marché devrait ralentir en 2011. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,19% à 3834,50 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,5% à 2279,48 points.
En Europe, Philips (-4,21% à 22,875 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX, pénalisé par la prudence affichée sur ses perspectives. Le groupe d'électronique s'est déclaré prudent sur les perspectives de croissance des ventes au quatrième trimestre étant donné le « climat économique incertain et une confiance des consommateurs fragile dans certains de ses marchés ». Le numéro un mondial de l'éclairage prévoit pourtant de dépasser son objectif d'une marge opérationnelle (Ebita) ajustée de 10% en 2010. Sur 9 mois, cette marge s'est élevée à 10,1%.
A Paris, la publication d'un chiffre d'affaires en forte hausse au troisième trimestre a été l'occasion pour Faurecia de relever ses objectifs 2010, grâce à un rebond des ventes en Amérique du Nord et à une activité solide en Asie. Cette publication, qui ouvre la saison des résultats dans le secteur automobile en France, est accueillie avec peu d'enthousiasme par les investisseurs. Le titre a cédé 1,82% à la bourse de Paris à 19,165 euros, sur fond de prises de bénéfices. En effet, la valeur a bondi de plus de 20% sur le dernier mois cependant que l'indice CAC 40 ne progressait que de 2,6%.
Nexans (+ 2,32% à 54,36 euros) a confirmé la rumeur. Dans un communiqué, le fabricant français de câbles a annoncé son intention d'ouvrir des discussions avec Draka en vue de lancer une OPA, ayant obtenu le soutien de Flint Investment, son actionnaire principal (48,48%). Nexans s'est engagé à proposer à Draka de négocier un accord en vue de réaliser, sous certaines conditions et avec le soutien de la société, une OPA en numéraire portant sur la totalité des actions ordinaires de Draka à un prix de 15 euros par action, soit légèrement inférieur au cours de clôture de Draka vendredi soir de 15,32 euros. Draka considère que le communiqué de Nexans est "non sollicitée".
Les chiffres macroéconomiques
L'indice immobilier NAHB (National Association of Home Builders/Wells Fargo) a atteint 16 au mois d'octobre aux Etats-Unis contre 13 en septembre. Les analystes attendaient une hausse plus modérée, à 14.
La production industrielle a reculé de 0,2% aux Etats-Unis au mois de septembre après une hausse de 0,2% en août. Le marché attendait une hausse de 0,2%. Le taux d'utilisation des capacités est ressorti à 74,7% contre 74,8% attendu par le marché.
A la clôture, l'euro cote 1,3964 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.