Les futures sur indices prédisent une ouverture de Wall Street en modeste recul, alors que les indices américains ont touché hier leur plus haut niveau depuis cinq mois. La publication de chiffres moins bons que prévu dans l'emploi privé en septembre pèse sur le moral des investisseurs. La tendance est toutefois soutenue par la perspective de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif pour soutenir l'économie. Une demi-heure avant la cloche, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculaient respectivement de 0,19% à 2 014,75 points et de 0,04% à 1 154,20 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé mardi en nette hausse grâce à une série de données économiques accueillies favorablement par les analystes. L'abaissement inattendu des taux de la Banque du Japon a soutenu la tendance, de même que la publication de chiffres meilleurs qu'attendu pour l'indice ISM d'activité du secteur des services aux Etats-Unis. Cet indice est ressorti à 53,2 en septembre contre 52,0 attendu par les analystes. Le Dow Jones a progressé de 1,80% à 10 944,72 points et le Nasdaq a gagné 2,36% à 2 399,83 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le secteur privé a détruit 39 000 emplois au mois de septembre, selon l'enquête ADP. Les économistes interrogés par l'agence d'information Briefing attendaient en moyenne 18 000 créations. Le chiffre d'août a été révisé de 10 000 destructions de postes à 10 000 créations.
Les statistiques pétrolières hebdomadaires des Etats-Unis seront dévoilées à 16h30.
Les valeurs à suivre
AMD
Le directeur général d'AMD, Dirk Meyer, a déclaré que sa société n'étais pas à vendre. Il a cependant ajouté qu'il était à l'écoute de propositions intéressantes pour ses actionnaires.
COSTCO
Costco a réalisé des ventes décevantes au quatrième trimestre, clos fin août. Sur cette période, le distributeur américain sous format d'entrepôt a généré un bénéfice net de 432 millions de dollars, soit 97 cents par action, contre 374 millions de dollars, ou 85 cents par action, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters a ainsi été dépassé de 2 cents. Les ventes ont progressé de 8% à 23,59 milliards de dollars alors que Wall Street attendait 24,23 milliards de dollars. Les ventes ont augmenté de 6% à surface comparable.
GENERAL ELECTRIC
General Electric a annoncé que son offre de rachat de 755 millions de livres (866 millions d'euros) avait été rejetée par le groupe britannique de services pétroliers Wellstream. Le conglomérat américain ne sait pas encore s'il relèvera son offre de 750 pence par action. Le titre Wellstream a clôturé hier soir à 780 pence. Il a fortement progressé au mois de septembre, soutenu par des rumeurs de rachat.
JOHNSON & JOHNSON
Le groupe de santé américain Johnson & Johnson a annoncé que le conseil d'administration de Crucell avait accepté son offre de rachat de 1,75 milliard d'euros. Johnson & Johnson, qui détient déjà une participation de 17,9% dans le groupe néerlandais de biotechnologies, va acquérir le solde au prix de 24,75 euros par action. Les deux sociétés avaient annoncé le mois dernier être discussions avancées en vue de cette transaction. L'offre, qui représente une prime de 58%, avait pourtant été jugée trop faible par certains grands actionnaires du fabricant de vaccins.
MONSANTO
Monsanto a essuyé une perte plus lourde que prévu au quatrième trimestre. Le premier groupe agro-chimique du monde a enregistré une perte nette de 143 millions de dollars, soit 26 cents par action, à comparer avec une perte nette de 233 millions de dollars ou 43 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la perte par action a atteint 9 cents. Le consensus Thomson Reuters était de - 6 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 1,95 milliards de dollars. Wall Street visait 1,82 milliard de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.