Les indices européens ont mis un terme à une série de six séances orientées à la baisse. La tendance a été soutenue par des rachats à bon compte, ainsi que par des données économiques favorables. L'indice PMI des services est ressorti supérieur aux attentes au mois de septembre en zone euro ainsi qu'aux Etats-Unis. Les valeurs cycliques, malmenées ces derniers jours, ont été tout particulièrement recherchées. Le CAC 40 a gagné 2,25% à 3 731,93 points et l'Eurotop 100 a progressé de 1,49% à 2 232,29 points.
Le titre Bonduelle a chuté de 9,38% à 61,99 euros dans un marché parisien haussier. Le groupe agroalimentaire a certes publié un bénéfice en très forte hausse au titre de l'exercice 2010, mais les investisseurs n'ont pas digéré l'annonce d'un repli de la marge opérationnelle pour l'année à venir. Bonduelle a réalisé au titre de son exercice 2009/2010 un résultat net plus que doublé à 58,3 millions d'euros, grâce à une base de comparaison très favorable liée à une charge non récurrente.
L'action Tesco (- 0,02% à 430,25 pence) a publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Au premier semestre, clos le 28 août, le distributeur britannique a réalisé un bénéfice hors impôts et éléments exceptionnels de 1,792 milliard de livres (2,06 milliards d'euros), en progression de 14,1%. Les analystes interrogés par Thomson Reuters tablaient en moyenne sur 1,7 milliard de livres.
A l'heure où certains s'interrogent sur l'avenir de l'éolien, EDF Energies Nouvelles a semble t-il rassuré les investisseurs en signant un nouveau contrat de vente d'électricité pour un nouveau parc éolien aux Etats-Unis. A la Bourse de Paris, le titre du leader français des énergies renouvelables a progressé de 3,75% à 29,22 euros, affichant ainsi la deuxième plus forte hausse du SBF 120. Gilbert Dupont a confirmé son opinion Accumuler et son objectif de cours de 34,8 euros sur le titre.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes au détail en zone euro ont reculé de 0,4% en août contre une hausse de 0,2% attendue par le marché. La hausse sur un an s'élève à 0,6% contre 1,4% attendu.
L'indice PMI composite (service et industrie) a reculé à 54,1 en zone euro au mois de septembre contre 53,8 attendu par les analystes. En août, cet indice s'élevait à 56,2. « La croissance de l'activité du secteur privé de l'Eurozone ralentit à la fin du troisième trimestre et affiche un plus bas de 7 mois », a commenté Markit qui est à l'origine de cet indice. L'indice PMI des services est ressorti à 54,1 en septembre contre 53,6 attendu par le marché et 55,9 en août.
L'indice américain ISM des services ressort à 53,2 en septembre contre un consensus de 52. L'indice des directeurs d'achats était de 51,5 en août.
A la clôture, l'euro cote 1,3837 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.