La Bourse de New York était en baisse jeudi à la mi-journée, incapable de conserver les gains enregistrés après des indicateurs encourageants: le Dow Jones perdait 0,75% et le Nasdaq 0,85%.
Vers 16H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average perdait 81,06 points à 10.754,22 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,16 points à 2.256,40 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,65% (7,48 points) à 1.137,25 points.
Mercredi, Wall Street avait fini en légère baisse, les investisseurs profitant d'une journée sans indicateur économique aux Etats-Unis pour empocher quelques bénéfices accumulés depuis le début du mois. Le Dow Jones avait perdu 0,21%, le Nasdaq 0,13% et le S&P 500 0,26%.
Le marché avait dans un premier temps réagi positivement à des indicateurs meilleurs qu'attendu.
La croissance n'a atteint que 1,7% aux Etats-Unis au deuxième trimestre, mais c'est un peu mieux que ce que certains attendaient. Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis sont quant à elles reparties à la baisse la semaine passée.
Puis en matinée, l'indice ISM de la région de Chicago a montré une accélération de l'activité économique.
Toutefois, l'élan est retombé et les indices sont passés dans le rouge, Nasdaq en tête. Des trois principaux indices, c'est celui qui a le plus progressé depuis le début du mois.
"Ce sont probablement quelques manoeuvres de fonds d'investissement. On peut aisément dire que le mois de septembre a été extraordinairement bon pour les actions", a souligné Peter Cardillo, d'Avalon Partners, qui y voyait quelques prises de bénéfices lors de la dernière séance du trimestre.
Le marché américain, à l'image des places européennes, résistait relativement bien aux mauvaises nouvelles en provenance du Vieux continent.
L'agence de notation Moody's a en effet retiré sa note maximale "Aaa" à l'Espagne, en raison de la "détérioration considérable de la solidité financière du gouvernement". En Irlande, le coût du sauvetage de l'Anglo Irish Bank a été révisé en forte hausse, autour de 30 milliards d'euros.
Mais ces informations se sont révélées "meilleures que ce que le marché craignait", a observé Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Par ailleurs, les investisseurs américains se sont réveillés jeudi avec l'annonce de l'assureur AIG (+3,36% à 38,71 dollars) qu'il allait rembourser la totalité de sa dette envers les pouvoirs publics d'ici la fin du premier trimestre.
Selon le plan annoncé, l'Etat fédéral américain, déjà largement présent au capital de l'assureur, va faire monter sa participation à 92,1%, avant de se désengager au fur et à mesure à l'avenir.
Dans le reste de l'actualité des entreprises, le groupe d'aéronautique et de défense Boeing (+0,32% à 66,18 dollars) a décroché un contrat de près de 12 milliards de dollars sur huit ans pour moderniser le système d'armement des bombardiers B-52 de l'armée de l'Air américaine.
Il a également annoncé qu'il reportait à la mi-2011 les premières livraisons de son nouvel avion cargo 747-8, soit un an et demi de retard sur le calendrier initial.
Le loueur de voitures Avis (-0,69% à 11,44 dollars) a annoncé mercredi soir qu'il serait prêt à ajouter 20 millions de dollars à son offre de rachat de son concurrent Dollar Thrifty (-0,38% à 49,91 dollars), si les actionnaires de ce dernier décidaient jeudi de rejeter une proposition concurrente avancée par Hertz (-5,08% à 11,02 dollars).
Le marché obligataire réduisait fortement ses pertes. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 2,522% contre 2,506% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,695% contre 3,691% la veille.