Les marchés actions européens devraient entamer la séance dans le rouge, pénalisés par la révision à la hausse du coût de sauvetage de la banque irlandaise en difficulté Anglo Irish Bank. Ce coût, auparavant estimé de 25 milliards d'euros, est désormais évalué à 29,3 milliards, voire 34 milliards de plus selon un scénario du pire. En conséquence de quoi, Dublin devrait devenir actionnaire majoritaire et alourdir la dette du pays. Autre mauvaise nouvelle : Moody's a dégradé la note de l'Espagne à AA1 avec une perspective stable.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie noire, dans un volume journalier habituel, avec une nouvelle mèche haute sur la résistance à 3800 points et une clôture vers les plus bas. Cette bougie ne donne toujours aucun signal car elle se situe dans le range de neutralité 3800 / 3705 points. Elle confirme juste que 3800 points est un obstacle (très) bien défendu par les vendeurs. Le bureau d'études DayByDay conserve son avis neutre dans l'attente d'une sortie du range.
Les valeurs à suivre
CIS
Au premier semestre, CIS a réalisé un résultat net part du groupe de 3,4 millions d'euros, en hausse de 20%, et un résultat opérationnel courant de 5,8 millions d'euros, en recul de 14,7%. Il a représenté 7% du chiffre d'affaires du spécialiste du catering international contre 8% un an auparavant. Le chiffre d'affaires a progressé de 9% à 88,4 millions d'euros. CIS revendique un « niveau particulièrement élevé » de son carnet de commandes à 240 millions de dollars, contre 132 millions de dollars au premier semestre 2009.
DANE-ELEC MEMORY
Dane-Elec Memory a essuyé une perte nette de 8,7 millions d'euros au premier semestre, contre 3,1 millions d'euros un an plus tôt à la même époque. Le fabricant et distributeur de produits numériques a également enregistré une perte opérationnelle courante de 8,1 millions d'euros, à comparer avec une perte de 2,9 millions d'euros au premier semestre 2009. Le chiffre d'affaires consolidé à fin juin a atteint 78,4 millions d'euros, en hausse de 8,8%. A taux de change constant, les facturations ont progressé de 8,4% sur un an.
OUTREMER TELECOM
Groupe Outremer Telecom annonce avoir pris acte de la confirmation par la Cour d'appel de Paris de la condamnation d'Orange Caraîbe et de France Télécom pour pratiques anticoncurrentielles aux Antilles et en Guyane. « Saisie en 2004, l'Autorité de la concurrence avait condamné en décembre dernier Orange Caraîbe et France Télécom pour avoir mis en oeuvre des pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la téléphonie mobile ou de la téléphonie fixe dans la zone Antilles-Guyane », a rappelé le premier opérateur alternatif dans les Départements et Régions d'Outre-mer.
PSA PEUGEOT CITROEN
PSA Peugeot Citroên a réalisé l'an dernier un tiers de ses ventes hors d'Europe. En 2015, le groupe veut porter cette part à 50%. Trois marchés, essentiellement, vont lui permettre d'y parvenir, explique Philippe Varin, président du directoire dans une interview au "Figaro". "En Amérique latine, nous investissons 700 millions sur trois ans pour renforcer NOS capacités de production. En Russie, grâce à notre coentreprise avec Mitsubishi, nous produirons 125.000 voitures par an à partir de 2012. Surtout, nous mettons les bouchées doubles en Chine", précise t-il.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent à 8h45 les prix producteurs pour juillet et août en France, puis le chômage au mois de septembre en Allemagne à 9h55 et l'estimation rapide de l'indice des prix à la consommation pour septembre à 11h.
Aux Etats-Unis, les marché seront attentifs au chiffre définitif de la croissance au deuxième trimestre et aux inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30. Ils surveilleront également l'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago pour septembre à 15h45.
A 8h20, l'euro cote 1,3570 dollar.
Hier à Paris
Après une tentative de rebond à l'ouverture, les marchés européens ont rapidement retrouvé le chemin de la baisse aujourd'hui. Le climat s'est nettement dégradé en début d'après midi avec l'ouverture en baisse de Wall Street sur des prises de bénéfices, malgré des indicateurs économiques européens meilleurs que prévu. L'indice du sentiment économique s'est ainsi amélioré de façon inattendue en Europe au mois de septembre, remontant à 103,2 points contre 102,3 en août et 101,2 attendu par le consensus. Le CAC 40 a perdu 0,67% à 3 737,12 points et l'Eurotop 100 a cédé 0,66% à 2 227,74 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en léger repli. Les investisseurs ont opté pour la prudence en l'absence d'indicateur économique d'importance. Certains redoutent que l'essoufflement en cours de la reprise américaine ne provoque un net repli des indices. Et ce d'autant que le Dow Jones affiche une hausse de plus de 8% en un mois (+9% pour le S&P500). Dans cet ENVIRONNEMENT incertain, le dollar a continué de fluctuer sur ses plus bas de 5 mois face à l'euro. Le Dow Jones a reculé de 0,21% à 10835,28 pts tandis que le Nasdaq a cédé 0,13% à 2373,56 pts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.