La Bourse de New York a fini en légère baisse mercredi, les investisseurs profitant d'une journée sans indicateur économique aux Etats-Unis pour empocher quelques bénéfices accumulés depuis le début du mois: le Dow Jones a perdu 0,21% et le Nasdaq 0,13%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 22,86 points à 10.835,28 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,03 points à 2.376,56 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,26% (2,97 points) à 1.144,73 points.
Après avoir passé la journée proche du point d'équilibre, les indices de la Wall Street ont piqué du nez dans la dernière heure d'échanges.
"Le mois de septembre est très bon jusqu'à présent", a observé Art Hogan, de Jefferies. "Il faut maintenant des catalyseurs importants pour continuer à monter. On n'en a eu aucun aujourd'hui (mercredi), et quelques sources d'inquiétudes, il est donc compréhensible que l'on fasse le point sur la valeur des actions et qu'on retire de l'argent de la table".
Le Dow Jones affiche une hausse de plus de 8% depuis le début du mois. S'il se maintient à ce niveau jusqu'à jeudi soir, il signera son meilleur mois de septembre depuis 1939.
Faute d'indicateur économique aux Etats-Unis, le marché s'est inquiété de la situation budgétaire de l'Irlande, qui doit dévoiler jeudi le coût final du sauvetage de la banque Anglo Irish. La journée de mercredi a été par ailleurs marquée par une grève générale en Espagne, autre pays de la zone euro confronté à une lourde dette publique, contre les mesures d'austérité.
Autre raison de faire preuve de prudence: l'influente analyste Meredith Whitney a estimé que la prochaine crise pourrait venir de l'endettement des Etats américains, comme la dernière est venue des banques.
"Si on veut trouver des sources d'inquiétudes, il y en beaucoup, mais le marché est solide", a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "On a l'impression que c'est bientôt la fin du trimestre, que beaucoup d'investisseurs institutionnels n'ont pas assez investi et qu'ils profitent de chaque petite baisse pour reprendre leurs positions".
D'un point de vue technique, "on se rend compte qu'on a une résistance sur le S&P 500 qui devient de plus en plus importante à 1.150 points, on a plus l'impression maintenant que le marché va hésiter entre 1.100 et 1.150 points, plutôt que repartir franchement à la hausse ou à la baisse", a-t-il ajouté.
La place new-yorkaise a reçu le soutien du groupe informatique Hewlett-Packard (+2,19% à 42,53 dollars), qui a livré des prévisions financières légèrement supérieures aux attentes pour son exercice 2010-11.
Le groupe de messagerie Fedex a progressé de 1,96% à 86,37 dollars. Il a annoncé des hausses de tarifs aux Etats-Unis et a affirmé qu'il était en bonne voie pour retrouver des marges à deux chiffres.
Dans le secteur financier, le titre Citigroup est monté de 0,97% à 3,92 dollars. Le département du Trésor américain a annoncé qu'il commençait la vente de ses actions préférentielles de la banque, d'une valeur nominale totale de 2,2 milliards de dollars.
L'assureur AIG a pris 0,35% à 37,45 dollars. Son conseil d'administration se réunissait mercredi, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, ajoutant que la sortie du capital de l'assureur par le Trésor et la Réserve fédérale (Fed) devrait être au menu des discussions.
Le constructeur aéronautique Boeing (+2,25% à 65,97 dollars) a remporté un contrat de 5,297 milliards de dollars sur trois ans pour fournir des avions de combat à la Marine américaine à partir de 2012.
Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,506% contre 2,456% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,691% contre 3,648% la veille.