La Bourse de Paris a terminé quasi stable mardi (-0,10%), le CAC 40 clôturant à 3.762,35 points après être remonté en fin de séance dans le sillage d'une ouverture en légère hausse de Wall Street.
L'indice vedette a reculé de 3,81 points à 3.762,35 points dans un volume d'échanges de 3,517 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont terminé à l'équilibre: Francfort a clôturé à -0,05%, Londres à +0,09% et l'Eurostoxx 50 à -0,06%.
Le marché parisien a clôturé à l'équilibre, malgré les inquiétudes sur la possible dégradation par Moody's de la note espagnole avant la fin du mois -- l'agence de notation financière avait averti qu'elle pourrait abaisser la note du pays avant la fin septembre-- et un indice du Conference Board très mauvais.
L'indice de confiance des consommateurs américains pour septembre est ressorti dans l'après-midi à son plus bas niveau depuis février.
Mais la baisse du dollar face à l'euro en fin séance, a favorisé une légère hausse de la Bourse de New York.
"Il y a eu un net rebond de l'euro face au dollar en fin de séance. Un dollar faible favorise les exportations américaines et stimule les marchés américains", explique Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities. Wall Street, comme toujours moteur des marchés européens, a donc tiré la place parisienne vers le haut. Cela a permis au CAC 40 d'effacer une grande partie de ses pertes après avoir évolué dans le rouge toute la séance, plombé par les inquiétudes sur l'Irlande --dont le taux à 10 ans a atteint dans la journée son plus haut niveau depuis l'entrée dans la zone euro--, l'Espagne et l'accumulation d'indicateurs ressortis très décevants aux Etats-Unis, selon M. Marçais. Le sort du Portugal a aussi pesé sur le marché. Lisbonne doit stabiliser son déficit mais se heurte à une farouche opposition contre des hausses d'impôts.
Côté valeurs, le titre Michelin a été malmené toute la séance (-10,21% à 58,60 euros) après l'annonce du lancement d'une augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros, qui comprend une décote de près de 30% par rapport au cours de clôture de lundi.
Dans le secteur automobile, Peugeot (-2,36% à 25,01 euros) et Renault (-1,65% à 36,90 euros) ont baissé après plusieurs séances de hausse portées par l'ouverture du Mondial de l'Automobile, qui doit débuter samedi à Paris.
Tirées vers le bas par le renouvellement des craintes sur l'Espagne et l'Irlande, les bancaires, en première ligne, ont baissé. Ainsi, BNP Paribas et Société Générale se sont repliées respectivement de 1,45% à 54,39 euros et 0,66% à 44,75 euros.
Le géant du luxe LVMH a fait office de "valeur refuge" dans ce contexte tendu, selon M. Marçais, et a pris 2,31% à 106,50 euros.
Hors CAC 40, Technicolor a grimpé de 2,84% à 4,17 euros, les investisseurs saluant la cession pour 60 millions de dollars de la majorité de sa participation dans Screenvision US qui éloigne les risques de dilution.
Le Bélier, spécialisé dans la production de pièce d'aluminium pour automobiles, a fortement monté de 7,75% à 6,81 euros, suite à la publication de résultats semestriels de retour en positif, grâce notamment à une forte croissance en Asie.
L'action SeLoger.com a été suspendue avant l'ouverture de la séance, à la demande de l'Autorité des marchés financiers qui a reçu l'offre de l'allemand Axel Springer.