Les marchés européens ont fini en légère baisse. Cette journée a été marquée par les craintes persistantes à propos de la dette des Etats. S&P pourrait ainsi réduire la note de l'Irlande (AA-) en raison du coût de recapitalisation d'Anglo Irish Bank. La fin de séance a été dominée par le déclin plus important que prévu de la confiance des ménages US. A Paris, le CAC est pénalisé par le repli du secteur automobile, emmené par Michelin qui a annoncé une importante augmentation de capital. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,10% à 3762,35 points. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,40% à 2242,61 points.
En repli de 2,17% à 45,82 euros, Akzo Nobel a affiché la plus forte baisse de l'AEX 25, l'indice vedette de la Bourse d'Amsterdam. Le groupe chimique néerlando-suédois a déçu les analystes en annonçant un dividende inférieur aux attentes. A l'occasion d'une présentation stratégique à Londres, le numéro un mondial du secteur a annoncé une hausse de 0,05 euro de son dividende 2010 à 1,4 euro contre un consensus Bloomberg de 1,6 euro. Akzo Nobel a par ailleurs prévenu que la faiblesse de la consommation du marché de la construction aux USA continuait de pénaliser ses perspectives à court terme.
A Paris, Michelin a plongé de 10,21% à 58,60 euros, entraînant à la baisse l'ensemble du secteur automobile. Peugeot et Renault ont cédé tous deux du terrain, avec des baisses respectives de 2,36% à 25,015 euros et de 1,65% à 36,90 euros. Les investisseurs ont réagi vivement à l'annonce par le fabricant de pneumatiques d'une augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros. Cette opération sera destinée à financer des investissements visant à accélérer la croissance du groupe, tout particulièrement dans les pays en voie de développement.
Technicolor avait annoncé lors de la publication des résultats du deuxième trimestre que des progrès étaient attendus avant la fin de l'année sur les cessions d'activités non stratégiques. Le spécialiste des technologies de l'image a tenu parole avec la cession de 31,2% de Screenvision US, régie publicitaire spécialisée dans les cinémas, au fonds d'investissement Shamrock Capital Growth Fund II pour 60 millions de dollars. Cette cession partielle, Technicolor conservant 18,8% de Screenvision US, a été bien accueillie par les investisseurs qui portent l'action en hausse de 2,84% à 4,17 euros.
Les chiffres macroéconomiques
En août, les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont baissé de 1,6 % en volume, après avoir augmenté de 2,7 % en juillet, rapporte l'Insee. Par ailleurs, la baisse de la consommation en biens manufacturés est maintenant estimée à -1,5 % en juin, contre -1,4 % précédemment.
Le moral des ménages américains a chuté à 48,5 au mois de septembre contre 53,2 au mois d'août selon les chiffres du Conference Board. Les analystes attendaient un chiffre de 52,5.
L'indice immobilier Case-Shiller CVS a reculé de 0,1% au mois de juillet, conformément aux attentes des analystes.
La croissance en Grande-Bretagne a été confirmée à 1,2% pour le deuxième trimestre, conformément aux attentes des économistes interrogés par Reuters. Le taux de croissance en rythme annuel a été aussi confirmé à 1,7%.
Vers 17h30, l'euro cote 1,3565 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Agrégats monétaires : On désigne ainsi la somme de la monnaie en circulation et des encours de certaines exigibilités des institutions financières. Ces agrégats vont, du plus restreint au plus large, de M1 (agrégat ne comprenant que les montants les plus immédiatement exigibles comme les sommes placées sur les comptes courants) à M3 (agrégat qui comptabilise la monnaie en circulation, les dépôts à vue, les dépôts à terme d'une durée inférieure à deux ans ou remboursables avec un préavis inférieur à trois mois, les parts d'OPCVM monétaires, les instruments du marché monétaire et les titres de créance d'une durée initiale inférieure à deux ans). L'évolution de cet agrégat constitue une mesure de l'inflation.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.