Les marchés actions américains devraient entamer la séance sur une note positive dans le sillage des Bourses européennes. L'inflation légèrement supérieure aux attentes au mois d'août n'est pas de nature à inquiéter les investisseurs. En revanche, une baisse inattendue de la confiance des consommateurs au mois de septembre à 15h50 pourrait refroidir les marchés. Sur le front des valeurs, Oracle devrait être entouré après des résultats trimestriels solides. A 15h03, les futures sur S&P500 et nasdaq 100 gagnent respectivement 0,31% à 1126,10 points et 0,46% à 1958,75 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance en très légère hausse après la publication de chiffres économiques mitigés. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en baisse alors que le marché tablait sur une hausse, mais l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de septembre n'était pas à la hauteur des attentes des analystes. Côté valeurs, Fedex a chuté après des résultats décevants. Le Dow Jones a progressé de 0,21% à 10 594,83 points et le nasdaq composite a gagné 0,08% à 2203,25 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, l'indice des prix à la consommation a progressé de 0,3% au mois d'août contre un consensus de +0,2%. Hors énergie et alimentation, l'indice est resté stable, contre un consensus de +0,1%. Sur un an, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 1,1%, conformément aux attentes. Hors énergie et alimentation, l'indice affiche une hausse de 0,9%, contre un consensus de +1%.
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de septembre est attendu à 15h55.
Les valeurs à suivre
BOEING
Boeing a annoncé avoir eu un problème avec un des moteurs Rolls-Royce de l'un des appareils B787 (Dreamliner) utilisés pour des essais en vol, ce qui a nécessité son remplacement. Boeing avait annoncé fin août le report de la première livraison du B787 au milieu du premier trimestre 2011, en raison d'un retard dans la mise à disposition des moteurs pour les dernières phases de test en vol. En juillet, Boeing avait indiqué que la livraison du premier exemplaire de son nouveau long courrier, prévue pour décembre 2010, pourrait être décalée de quelques semaines.
FEDEX
Fedex a publié un bénéfice net de 380 millions de dollars au titre du premier trimestre de son exercice fiscal décalé, clos fin août. L'an dernier, le groupe de transport avait dévoilé un résultat de 181 millions de dollars. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice net ressort à 1,20 dollar contre 0,58 dollar au premier trimestre 2009. Le chiffre d'affaires a atteint 9,46 milliards de dollars, en hausse de 18%. Le groupe affiche par ailleurs un résultat opérationnel de 628 millions de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.