Les marchés actions européens pourraient entamer la séance en très légère hausse dans le sillage de la Bourse de Tokyo. Le Nikkei a clôturé mercredi sur un gain de 2,34%, soutenu par l'intervention de la banque centrale sur le marché des changes pour abaisser le Yen. C'est la première fois en 6 ans que les autorités monétaires procèdent à la vente de yens. L'objectif est de rendre plus compétitif le Japon, troisième exportateur du monde, actuellement pénalisé par la robustesse de sa monnaie. La prudence devrait néanmoins rester de mise avant les chiffres économiques américains cet après-midi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une nouvelle bougie de temporisation sans volume située sous la résistance à 3787 points. Le gap haussier ouvert lundi n'a pas permis encore d'accélération franche : les forces acheteuses et vendeuses s'équilibrent dans l'attente d'un nouveau mouvement net. Un quasi-pendu est possible : associé au manque d'accélération, il rend vulnérable la tendance ascendante. La bougie d'aujourd'hui devra être noire et avec une clôture faible pour confirmer le sommet local. Le bureau d'études DayByDay conserve son biais baissier sous 3787 points en direction du support à 3705 points.
Les valeurs à suivre
1000MERCIS
1000mercis a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires de 16,1 millions d'euros, en progression de près de 18% par rapport au premier semestre 2009. L'ensemble des lignes de métier du spécialiste de la publicité et du marketing sur les médias interactifs a connu une « croissance soutenue », souligne le groupe dans son communiqué. Le chiffre d'affaires rattaché à l'activité de marketing interactif a progressé de plus de 15% et représenté 44% du chiffre d'affaires consolidé. L'activité Mobile a vu son chiffre d'affaires progresser de 27% et représente 28% du chiffre d'affaires consolidé.
EVOLIS
Evolis a réalisé au premier semestre un résultat net de 2,8 millions d'euros, contre 1,3 million d'euros un an plus tôt. Le spécialiste des systèmes de personnalisation pour cartes technologiques et sécurisées a enregistré une progression de 47% du résultat opérationnel à 3,2 millions d'euros, grâce notamment à une augmentation du volume des ventes et une « vigilance » sur les coûts indirects. La marge opérationnelle a ainsi progressé de 1,6 point, à 15,7%. Le chiffre d'affaires consolidé d'Evolis a progressé de 31% à 20,5 millions d'euros.
GROUPE CRIT
Groupe Crit a réalisé un résultat net de 4,5 millions d'euros au premier semestre 2010 contre 2,5 millions d'euros un an plus tôt. Le résultat opérationnel du spécialiste du travail temporaire a été multiplié par plus de trois à 13,7 millions d'euros. Il a représenté 2,3% du chiffre d'affaires contre 0,8% au premier semestre 2009. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 605,2 millions d'euros, en hausse de 14,6% par rapport à la même période de 2009.
ORPEA
Orpéa a publié un bénéfice net de 32,5 millions d'euros au premier semestre contre 29,5 millions un an auparavant, soit une hausse de 10,1%. L'activité du groupe de maisons de retraite et de cliniques a progressé de 16,1% à 469,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel est ressorti à 72,3 millions d'euros, en hausse de 18,2%. La marge opérationnelle courante est ressortie à 13,3%. Côté perspectives, le groupe a dit avoir une « grande confiance dans ses objectifs ».
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs seront attentifs à 11h à l'indice des prix à la consommation pour le mois d'août.
Aux Etats-Unis, les marchés attendent les Prix des importations pour le mois d'août et l'indice de la Fed de New York (Empire index) pour le mois de septembre à 14h30. La production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour le mois d'août sont publiés à 15h15. Enfin, les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées à 16h30.
A 8h15, l'euro cote 1,2982 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont poursuivi leur hausse, mais de façon modérée. Les statiques économiques du jour n'ont pas eu d'impact sur les marchés. Elles ont suivi un scénario qui s'est répété plusieurs fois ces dernières semaines. Le principal indicateur américain du jour, les ventes au détail, a surpris positivement, éloignant un peu plus le spectre d'un « double dip ». A contrario, la statistique européenne la plus attendue, le ZEW, a déçu, suggérant un essoufflement de la croissance. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,19% à 3774,40 points.
Hier à Wall Street
Les indices américains ont clôturé à des niveaux tout proches du point d'équilibre mardi. La hausse plus forte que prévu des ventes au détail a contrebalancé les chiffres économiques décevants parus dans la matinée en Europe. Le secteur bancaire a été affecté par des prises de bénéfices, tandis que le secteur de la distribution a profité des résultats favorables de Best Buy. L'indice Dow Jones a cédé 0,17% à 10 526,49 points tandis que le Nasdaq s'est apprécié de 0,18%. De son côté, le S&P 500 a perdu 0,07% à 1 121,10 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.