Les investisseurs ont décidé de prendre leurs bénéfices aujourd'hui, mettant un terme à une série de cinq séances de hausses consécutives sur les marchés européens. Légèrement dans le rouge en matinée, les principaux indices européens ont accentué leur recul en milieu de journée, avec la publication de chiffres économiques moins bons que prévu aux Etats-Unis. A Paris, le secteur automobile a été à l'honneur grâce à plusieurs notes d'analystes favorables. Mercredi, le CAC 40 a perdu 0,50% à 3 755,64 points et l'Eurotop 100 a reculé de 0,36% à 2 283,22 points.
Next (+ 4,42% à 2 175 pence) a enregistré la plus forte hausse du FTSE 100, l'indice de référence du marché britannique. Le deuxième plus important distributeur de vêtements du Royaume-Uni a réitéré ses prévisions annuelles et prévenu comme ses confrères que la croissance de l'activité allait ralentir à l'avenir. Le budget annoncé par le nouveau gouvernement est en effet particulièrement rigoureux, ce qui ne manquera pas de peser sur la consommation des ménages.
Mersen (ex Carbone Lorraine) a bondi de 4,72% à 30,15 euros à la Bourse de Paris, soutenu par la révision à hausse de ses perspectives annuelles. Le 30 août dernier, le titre du spécialiste des solutions en graphite et des composants électriques avait chuté de plus de 4%, pénalisé par sa prudence concernant l'avenir en raison des incertitudes qui plane sur l'évolution de la conjoncture économique. Dans ce climat morose, les investisseurs attendaient des précisions sur les perspectives du groupe lors d'une réunion d'analystes le 15 septembre. Ils n'ont pas été déçus.
Zodiac (-4,55% à 48,15 euros) a connu la plus forte baisse de l'indice SBF 120, affaibli par la dégradation de l'opinion d'Exane de Surperformance à Neutre dans le cadre d'une étude consacrée au scénario du rapprochement avec Safran. Le broker a conservé son opinion Surperformance sur ce dernier. Le bureau d'études justifie sa décision par le fait que les solides fondamentaux de Zodiac sont déjà pris en compte dans sa valorisation alors que son attrait spéculatif va s'affaiblir. Il ne croit pas à un rapprochement de la société avec Safran à court terme.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation mensuelle a progressé de 0,2% au mois d'août, conformément aux attentes des analystes. Le taux d'inflation annuel s'élève à 1,6%.
L'indice de la Fed de New York (Empire index) s'est élevé à 4,1 en septembre après 7,1 en août. Le consensus était de 8.
Les prix des importations, hors pétrole, ont progressé de 0,3% au mois d'août. Au total, les prix des importations ont augmenté de 0,6%.
La production industrielle américaine a progressé de 0,2% au mois d'août après une hausse de 0,6% en juillet, chiffre révisé de 1%. Le taux d'utilisation des capacités de production s'est élevé à 74,7% le mois dernier, contre 74,6% en juillet. Le consensus Reuters était de 0,2% pour la production et de 75% pour le taux d'utilisation.
Les stocks de brut ont reculé de 2,49 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, contre un consensus de -2,2 millions. Les stocks d'essence ont diminué de 694 000 barils, contre un consensus de -700 000 barils. Enfin, les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont baissé de 340 000 barils, alors que économistes visaient une hausse de 300 000 barils.
A la clôture, l'euro cote 1,3013 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.