Les marchés actions américains ouvriront en nette hausse, soutenus par des chiffres mensuels de l'emploi encourageants. Les destructions d'emplois au mois d'août sont ressorties deux fois moins importantes qu'attendu. Surtout, les créations d'emplois dans le privé ont sensiblement dépassé le consensus. De plus, les chiffres de juillet ont été révisés favorablement. Le marché surveille désormais l'indice ISM des services, publié une demi-heure après l'ouverture. A 14h50, les futures sur S&P 500 et Nasdaq 100 progressaient respectivement de 1,17% à 1102,30 points et de 1,32% à 1851,60 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont poursuivi leur remontée. Les valeurs technologiques se sont distinguées. Les indices ont été soutenus par la publication d'une hausse surprise des promesses de ventes immobilières. La fédération américaine des agents a annoncé une hausse de 5,2% de l'indice des promesses de vente en juillet. Le secteur de la distribution a été bien orienté après la publication des chiffres commerciaux d'août de certaines chaînes du secteur comme GAP. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,49% à 10320,10 points. Le Nasdaq Composite a gagné 1,06% à 2200,01 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, le département du travail a comptabilisé pour le mois d'août 67 000 créations d'emplois dans le privé, contre un consensus de + 41 000. Au total, 54 000 emplois ont été supprimés au mois d'août. Les économistes redoutaient 100 000 suppressions. Le taux de chômage est ressorti au mois d'août à 9,6%, conformément aux attentes. Au mois de juillet, ce taux s'était établi à 9,5%. Par ailleurs, les créations d'emplois dans le privé en juillet ont été révisées à 107 000 contre 71 000 annoncées initialement.
L'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour août sera dévoilé à 16h.
Les valeurs à suivre
CAMPBELL SOUP
Le spécialiste des soupes Campbell Soup a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. Au quatrième trimestre, clos début août, le groupe a dégagé un résultat net de 113 millions de dollars, soit 33 cents par action, en nette hausse par rapport aux 69 millions de dollars, soit 20 cents par titre un an plus tôt à la même époque. Le consensus Thomson Reuters s'élevait à 30 cents par action. Le chiffre d'affaires a baissé de 1% à 1,518 milliard de dollars. Wall Street attendait 1,6 milliard de dollars.
TAKE-TWO
L'éditeur de jeux vidéo Take-Two a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et relevé ses objectifs grâce au succès de son jeu « Red Dead Redemption ». Au troisième trimestre, clos fin juillet, le groupe a réalisé un résultat net de 5,9 millions de dollars, soit 7 cents par action, à comparer avec une perte de 56,5 millions de dollars, soit 73 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 28 cents alors que les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une perte de 6 cents par action.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.