(AOF / Funds) - "Les actions développées ont cédé 3,9% en août contre 2,2% pour les actions émergentes, les marchés étant plombés par les craintes de récession en double creux en particulier aux tats-Unis. Le bilan depuis le début de l'année est plutôt morose : les places boursières ont terminé cinq des huit premiers mois dans le rouge. Après avoir sous-pondéré les actions développées la semaine dernière, nous sommes restés neutres sur les actions émergentes en dépit du ralentissement de la croissance économique de pays comme la Corée du Sud, Taîwan et, dans une moindre mesure, le Brésil", affirme BNP IP.
"Les données récentes confirment nos thèmes : un coup de frein aux Etats-Unis, des fortunes diverses dans la zone euro, le Japon qui pourrait enregistrer une croissance négative de son PIB au quatrième trimestre et, enfin, les pays émergents qui affichent une croissance certes solide mais en perte de vitesse. La croissance américaine au deuxième trimestre a été révisée à la baisse à 1,6% en glissement trimestriel annualisé. Autre évolution décevante, les revenus réels disponibles ont accusé un léger repli mensuel : les ménages ont touché moins de produits d'intérêts et ont d- payer plus d'impôts. La confiance des consommateurs a pourtant progressé en août, sans toutefois atteindre des niveaux laissant entrevoir le retour d'une forte hausse des dépenses" ajoute le gestionnaire.
"L'indice du climat économique dans la zone euro a atteint son plus haut point depuis mars 2003. La progression reste modeste et suggère que cet indice est proche de son pic. La croissance pourrait, elle aussi, approcher de sa vitesse maximale. L'Allemagne décroche la palme de la plus belle progression en glissement annuel. La France et la Belgique tirent également leur épingle du jeu. En revanche, les chiffres de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce s'inscrivent à la baisse après avoir atteint un sommet. Une distinction s'établit clairement entre les pays au coeur de la zone euro et ceux en périphérie."
"Ce décalage transparaît nettement dans les dernières statistiques sur l'emploi. Le chômage dans la zone euro s'est stabilisé. Ici aussi, l'Allemagne se détache du lot puisque son taux de chômage a reculé et que des entreprises allemandes ont même parlé de pénurie de travailleurs qualifiés. Les revendications syndicales pour une hausse des salaires pourraient s'avérer positives en ce sens qu'une issue favorable pourrait stimuler la consommation.